Biden appelle Israël à éviter une escalade au Liban
Un avion de Middle East Airlines (MEA), la compagnie aérienne nationale du Liban, décolle de l'aéroport international de Beyrouth le 6 octobre 2024, au milieu de la fumée qui s'élève des sites voisins visés par les frappes aériennes israéliennes dans la banlieue sud de la capitale libanaise. ©AFP

Le président américain Joe Biden a tenu un entretien téléphonique mercredi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, au cours duquel ils ont discuté des opérations militaires d'Israël au Liban.

Selon le département d'État américain, Israël doit éviter d'entreprendre au Liban une action militaire semblable à celle de Gaza, après que M. Netanyahou a menacé le Liban d'une destruction semblable à celle de Gaza.

“Je dis très clairement qu'il ne devrait pas y avoir d'action militaire au Liban qui ressemblerait à Gaza et dont le résultat ressemblerait à Gaza”, a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, aux journalistes.

Si les États-Unis soutiennent les incursions terrestres limitées que l'armée israélienne mène actuellement au Liban, ils ne souhaitent pas qu'elles s'étendent plus profondément au Liban ou que la présence d'Israël devienne indéfinie, comme ce fut le cas dans le passé, a déclaré M. Miller.

“Nous sommes conscients de la longue histoire d'Israël, qui a commencé par des opérations terrestres limitées au Liban, les a transformées en opérations terrestres de plus grande envergure et les a transformées en occupation, ce à quoi nous sommes clairement opposés”, a déclaré M. Miller lors d'un point de presse.

Si les responsables américains ont déjà fait part de leur inquiétude face à la “dérive de la mission” israélienne, il semble que ce soit l'une des premières fois que l'un d'entre eux explique publiquement en détail ce que cela signifie.

“Nous voulons qu'ils limitent leurs opérations à ce que nous avons vu jusqu'à présent… Il s'agit de la superficie du territoire qu'ils occupent au Liban, et non du nombre de troupes qu'ils déploient”, explique M. Miller.

“En fin de compte, nous voulons revenir à la mise en œuvre de la résolution 1701 [du Conseil de sécurité des Nations unies], ce qui signifie que le gouvernement israélien se retire derrière la frontière”, ajoute-t-il.

“Nous ne pouvons pas et ne devons pas voir la situation au Liban se transformer en une situation semblable à celle de Gaza”, ajoute M. Miller.

L'appel entre le président américain et M. Netanyahou était le premier depuis sept semaines, la réponse d'Israël à l'attaque de missiles menée la semaine dernière par l'Iran devant figurer en bonne place à l'ordre du jour.

Alors que les combats font rage, M. Biden a mis en garde Israël contre toute tentative de ciblage du programme nucléaire iranien, qui risquerait d'entraîner d'importantes représailles, et contre toute attaque des installations pétrolières du pays, qui ferait grimper en flèche les prix mondiaux du brut à l'approche de l'élection présidentielle aux États-Unis.

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