Tourisme littéraire. Bien loin du tourisme de masse, deux parcours intimistes inspirés des lieux de L’Amie prodigieuse, la saga best-seller d’Elena Ferrante, menés par des Napolitains attachés à leurs racines légendaires, plongent les visiteurs dans une Naples aux multiples facettes.
Francesca Siniscalchi, guide culturelle, recommandée par The New York Times, a créé un parcours des lieux de L’Amie prodigieuse. Elle nous confie que «les personnes qui choisissent de suivre ce tour, le font pour voir où l’histoire des deux amies s’est déroulée, où elle a commencé, quelle école elles ont fréquentée, dans quelle église Lila s’est mariée, où elle a acheté sa robe de mariée, où elles ont pris le train pour rejoindre la Via Chiaia, sur quelle île se sont déroulés les moments les plus importants de l’histoire…»
Carte ancienne baie de Naples
Un second tour est, quant à lui, basé sur les anecdotes et la transmission intergénérationnelle du quartier. Il est mené par deux auteurs, respectivement enseignant et avocat: Maurizio Pagano et Francesco Russo (Noi Professionisti). «Je suis né, j’ai vécu et j’ai grandi à Naples dans le Rione Luzzatti. Mes parents qui ont 90 ans maintenant, eux aussi y habitaient quand ils étaient enfants. Dès la sortie du livre L’Amour harcelant, j’ai compris qu’Elena Ferrante y parlait de mon Rione», nous confie Maurizio Pagano lors d’une visite scolaire.
La mission des deux itinéraires est commune: faire revivre l’imaginaire d’une époque révolue et faire découvrir une ville habitée par les Napolitains et dont on n’échappe pas à la générosité.
Dans un monde littéraire international «secoué» par la quadrilogie de L’Amie prodigieuse, au travers de nombreux articles et publications relatant l’événement Elena Ferrante, les habitants des lieux n’avaient pas attendu les puissantes éditions Mondadori – la première maison d’édition italienne – ou la série tirée de l’œuvre par HBO pour exprimer leur culture napolitaine.
Grâce à la Naples imaginaire de l’œuvre et à l’appropriation qui en est faite par Francesca Siniscalchi, Maurizio Pagano et Francesco Russo, une autre Naples est donnée à voir, emplie de contradictions et aux multiples facettes.
Qu’ils soient jeunes étudiants ou touristes, américains, belges ou australiens, tous recherchent la Naples de L’Amie prodigieuse, la Naples d’avant, du génie des lieux, du Montedidio dialectal des années 60 d’Erri De Luca (2001).
Tous recherchent la confrontation de leur imaginaire au réel. C’est le cas lorsqu’une touriste australienne, dont la famille a dû quitter Naples suite au tremblement de terre de 1980 pour émigrer aux antipodes, est bouleversée en retrouvant le son de la langue napolitaine oubliée depuis son enfance, lorsqu’une habitante l’interpelle pour lui demander en quoi un tunnel routier peut être si passionnant. Ou encore, quand Salvatore, lycéen de 15 ans, rencontré dans le Rione, à qui la lecture du livre a été imposée par son professeur, en conclut: «C’est une chose positive que des visiteurs viennent dans le quartier pour voir l’endroit où nous habitons (…). J’aime l’endroit où je vis et le fait que nous ayons des visiteurs donne une image plus réelle de Naples, celle d’une ville où les Napolitains ne volent pas et où il n’y a pas que des déchets.»
Lire aussi : La Naples de L’Amie prodigieuse: quand un roman à succès balaie la vision stéréotypée d’une ville
redazione@altritaliani.net
Source : Altritaliani.net de Paris.
Les parcours de L'Amie prodigieuse
Francesca Siniscalchi, guide culturelle, recommandée par The New York Times, a créé un parcours des lieux de L’Amie prodigieuse. Elle nous confie que «les personnes qui choisissent de suivre ce tour, le font pour voir où l’histoire des deux amies s’est déroulée, où elle a commencé, quelle école elles ont fréquentée, dans quelle église Lila s’est mariée, où elle a acheté sa robe de mariée, où elles ont pris le train pour rejoindre la Via Chiaia, sur quelle île se sont déroulés les moments les plus importants de l’histoire…»
Carte ancienne baie de Naples
Un second tour est, quant à lui, basé sur les anecdotes et la transmission intergénérationnelle du quartier. Il est mené par deux auteurs, respectivement enseignant et avocat: Maurizio Pagano et Francesco Russo (Noi Professionisti). «Je suis né, j’ai vécu et j’ai grandi à Naples dans le Rione Luzzatti. Mes parents qui ont 90 ans maintenant, eux aussi y habitaient quand ils étaient enfants. Dès la sortie du livre L’Amour harcelant, j’ai compris qu’Elena Ferrante y parlait de mon Rione», nous confie Maurizio Pagano lors d’une visite scolaire.
La mission des deux itinéraires est commune: faire revivre l’imaginaire d’une époque révolue et faire découvrir une ville habitée par les Napolitains et dont on n’échappe pas à la générosité.
Dans un monde littéraire international «secoué» par la quadrilogie de L’Amie prodigieuse, au travers de nombreux articles et publications relatant l’événement Elena Ferrante, les habitants des lieux n’avaient pas attendu les puissantes éditions Mondadori – la première maison d’édition italienne – ou la série tirée de l’œuvre par HBO pour exprimer leur culture napolitaine.
Grâce à la Naples imaginaire de l’œuvre et à l’appropriation qui en est faite par Francesca Siniscalchi, Maurizio Pagano et Francesco Russo, une autre Naples est donnée à voir, emplie de contradictions et aux multiples facettes.
Qu’ils soient jeunes étudiants ou touristes, américains, belges ou australiens, tous recherchent la Naples de L’Amie prodigieuse, la Naples d’avant, du génie des lieux, du Montedidio dialectal des années 60 d’Erri De Luca (2001).
De l'imaginaire au réel
Tous recherchent la confrontation de leur imaginaire au réel. C’est le cas lorsqu’une touriste australienne, dont la famille a dû quitter Naples suite au tremblement de terre de 1980 pour émigrer aux antipodes, est bouleversée en retrouvant le son de la langue napolitaine oubliée depuis son enfance, lorsqu’une habitante l’interpelle pour lui demander en quoi un tunnel routier peut être si passionnant. Ou encore, quand Salvatore, lycéen de 15 ans, rencontré dans le Rione, à qui la lecture du livre a été imposée par son professeur, en conclut: «C’est une chose positive que des visiteurs viennent dans le quartier pour voir l’endroit où nous habitons (…). J’aime l’endroit où je vis et le fait que nous ayons des visiteurs donne une image plus réelle de Naples, celle d’une ville où les Napolitains ne volent pas et où il n’y a pas que des déchets.»
Lire aussi : La Naples de L’Amie prodigieuse: quand un roman à succès balaie la vision stéréotypée d’une ville
redazione@altritaliani.net
Source : Altritaliani.net de Paris.
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