Téhéran dénonce la «politique agitatrice» de Washington au Moyen-Orient
Au lendemain du sommet de Jeddah, ayant réuni les pays arabes du Golfe et les États-Unis, et dont l'un des sujets principaux était de faire front commun contre l'ennemi iranien, Téhéran a accusé, le 17 juillet, Washington d'attiser les tensions dans la région.

Dans une allusion transparente à Téhéran, son ennemi juré, le président américain Biden avait affirmé samedi devant un parterre de dirigeants arabes que les Etats-Unis ne "tolèreraient pas qu'un pays essaie d'en dominer un autre dans la région au travers de renforcement militaires, d'incursion, et/ou de menaces."
Iranophobie

Iran Etats-Unis Joe Biden lors de a réunion de Jeddah. (AFP)

Washington, "en essayant de créer des tensions dans la région a une fois de plus recouru à la politique de l'iranophobie et c'est raté", a réagi le porte-parole iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

"Ces fausses allégations sont conformes à la politique agitatrice [...] de Washington dans la région", a poursuivi le communiqué.

A quelques jours du déplacement du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, M. Biden a également souligné que son pays "ne se détournerait pas" du Moyen-Orient en laissant "un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l'Iran".


A l'issue de la réunion à Jeddah, des dirigeants arabes et Washington ont appelé dans un communiqué à renforcer des capacités de dissuasion conjointes "contre la menace croissante" posée par les véhicules aériens sans pilote, une référence probable à Téhéran, qui a dévoilé vendredi des navires capables de transporter des drones.
Qui déstabilise qui ?

Iran Etats-Unis Les Iraniens accusent les États-Unis de soutenir, selon eux, la principale menace de la région: Israël. (AFP)

L'Iran est accusé par les Etats-Unis et Israël d'utiliser des drones et des missiles pour attaquer les forces américaines et les navires liés à Israël dans le Golfe, afin de déstabiliser la région.

En Israël, autre ennemi juré de l'Iran, Joe Biden a signé un partenariat stratégique face à Téhéran, faisant ainsi front commun contre l'Iran pour s'assurer qu'il ne se dote "jamais" de l'arme nucléaire.

Pour M. Kanani, il s'agit d'"un grand signe de la tromperie et de l'hypocrisie" des Etats-Unis car "ils ferment les yeux sur le régime sioniste en tant que [...] le plus grand détenteur de l'arsenal d'armes nucléaires dans la région".

Avec AFP
Ici Beyrouth
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