Face à l'incertitude concernant l'arrêt ou la prolongation des approvisionnements de gaz russe à l'Europe, l'euro est passé mercredi brièvement sous le seuil du dollar. Une situation inédite depuis 2002. Face à cette chute, le dollar continue à incarner une valeur refuge.
L'euro, plombé par les perspectives moroses de l'économie européenne, avec la possibilité d'un arrêt des approvisionnements de gaz russe, a plongé brièvement mercredi sous le seuil symbolique d'un dollar, qui n'avait plus été franchi depuis décembre 2002.
L'inflation accélère aux Etats-Unis et ouvre la porte à une politique monétaire encore plus stricte outre-Atlantique, faisant reculer l'euro à 0,9998 dollar vers 12H45 GMT avant un rebond.
Les inquiétudes sur un arrêt complet des exportations russes de gaz vers l'Europe sont de plus en plus vives: le gouvernement français a évoqué ce week-end une "probable" coupure des approvisionnements.
Baisse des livraisons de gaz russe : "notre produit, nos règles", dit le patron de Gazprom (AFP)
"Jusqu'où la descente de l'euro peut-elle aller? Cela dépend probablement de la volonté de la Russie d'aggraver la guerre économique avec l'Europe", commente Jane Foley, analyste chez Rabobank, qui remarque que "deviner les intentions du président Poutine n'est pas facile".
Vu la croissance maigre dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) peut difficilement remonter ses taux pour combattre l'inflation, qui a atteint en juin 5,8% en France et 7,6% en Allemagne, selon les données publiées mercredi matin.
Cette faible rémunération pour les détenteurs d'euros pèse sur la monnaie européenne, dont la valeur a perdu près de 12% de sa valeur depuis le début de l'année.
Le dollar, quant à lui, est galvanisé par son statut de valeur refuge dans un contexte de ralentissement de l'activité, mais également par les hausses de taux à répétition de la Réserve fédérale (Fed).
La banque centrale américaine ne parvient pas, pour l'instant, à faire ployer l'inflation: la hausse des prix à la consommation a encore accéléré en juin aux Etats-Unis, et se trouve désormais au plus haut depuis novembre 1981.
L'inflation a ainsi atteint 9,1% en juin sur un an, contre 8,6% le mois précédent, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail.
Face à la chute de l'euro, le dollar reste une valeur refuge (AFP)
Pour freiner l'emballement des prix, la Fed "poursuivrait, et pourrait même accélérer, son programme de hausses des taux, ce qui soutiendrait le billet vert", juge Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
L'euro résiste mieux face à d'autres devises, comme la livre britannique ou le yen, même s'il ploie à un plus bas depuis 2015 face au franc suisse.
Mais le dollar est particulièrement important car c'est la monnaie de référence de nombreux marchés, dont celui du pétrole.
Après son bref plongeon à moins d'un dollar mercredi, l'euro remontait et s'échangeait à 1,0030 dollar vers 13H10 GMT (15H10 à Paris).
La veille, la monnaie unique avait déjà effleuré la parité avant de remonter, ce que les analystes attribuent à des considérations techniques, certains investisseurs devant notamment couvrir leurs positions.
Mais pour Stephen Innes, analyste chez SPI Management, "les rebonds de l'euro vont probablement être suivis de ventes tant que (le gazoduc) Nordstream 1 ne reprend pas" ses livraisons de gaz russe vers l'Europe.
Avec AFP
L'euro, plombé par les perspectives moroses de l'économie européenne, avec la possibilité d'un arrêt des approvisionnements de gaz russe, a plongé brièvement mercredi sous le seuil symbolique d'un dollar, qui n'avait plus été franchi depuis décembre 2002.
L'inflation accélère aux Etats-Unis et ouvre la porte à une politique monétaire encore plus stricte outre-Atlantique, faisant reculer l'euro à 0,9998 dollar vers 12H45 GMT avant un rebond.
Les inquiétudes sur un arrêt complet des exportations russes de gaz vers l'Europe sont de plus en plus vives: le gouvernement français a évoqué ce week-end une "probable" coupure des approvisionnements.
Baisse des livraisons de gaz russe : "notre produit, nos règles", dit le patron de Gazprom (AFP)
"Jusqu'où la descente de l'euro peut-elle aller? Cela dépend probablement de la volonté de la Russie d'aggraver la guerre économique avec l'Europe", commente Jane Foley, analyste chez Rabobank, qui remarque que "deviner les intentions du président Poutine n'est pas facile".
Vu la croissance maigre dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) peut difficilement remonter ses taux pour combattre l'inflation, qui a atteint en juin 5,8% en France et 7,6% en Allemagne, selon les données publiées mercredi matin.
Cette faible rémunération pour les détenteurs d'euros pèse sur la monnaie européenne, dont la valeur a perdu près de 12% de sa valeur depuis le début de l'année.
Le dollar, une valeur refuge
Le dollar, quant à lui, est galvanisé par son statut de valeur refuge dans un contexte de ralentissement de l'activité, mais également par les hausses de taux à répétition de la Réserve fédérale (Fed).
La banque centrale américaine ne parvient pas, pour l'instant, à faire ployer l'inflation: la hausse des prix à la consommation a encore accéléré en juin aux Etats-Unis, et se trouve désormais au plus haut depuis novembre 1981.
L'inflation a ainsi atteint 9,1% en juin sur un an, contre 8,6% le mois précédent, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail.
Face à la chute de l'euro, le dollar reste une valeur refuge (AFP)
Pour freiner l'emballement des prix, la Fed "poursuivrait, et pourrait même accélérer, son programme de hausses des taux, ce qui soutiendrait le billet vert", juge Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
L'euro résiste mieux face à d'autres devises, comme la livre britannique ou le yen, même s'il ploie à un plus bas depuis 2015 face au franc suisse.
Mais le dollar est particulièrement important car c'est la monnaie de référence de nombreux marchés, dont celui du pétrole.
Après son bref plongeon à moins d'un dollar mercredi, l'euro remontait et s'échangeait à 1,0030 dollar vers 13H10 GMT (15H10 à Paris).
La veille, la monnaie unique avait déjà effleuré la parité avant de remonter, ce que les analystes attribuent à des considérations techniques, certains investisseurs devant notamment couvrir leurs positions.
Mais pour Stephen Innes, analyste chez SPI Management, "les rebonds de l'euro vont probablement être suivis de ventes tant que (le gazoduc) Nordstream 1 ne reprend pas" ses livraisons de gaz russe vers l'Europe.
Avec AFP
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