Plusieurs écueils entravent le passage du basket libanais vers une professionnalisation et une plus grande réussite. La situation économique et politique actuelle n’aide pas, sans compter la perception du sport par les autorités publiques.
Le basket libanais a atteint un stade avancé de développement. Il peut être aujourd’hui qualifié de semi-professionnel. Cependant, la marge de progression est encore énorme et plusieurs aspects, tant structurels, conjoncturels qu'organisationnels, freinent encore son développement.
Si la crise économique est conjoncturelle au Liban, le contexte politico-sécuritaire est quant à lui structurellement mauvais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Sports Club Beirut, Nadim Hakim, souligne qu’un de nos problèmes "est que nous vivons dans un pays où l’on ne sait pas ce qui va se passer le lendemain". Cela rend la planification à long terme plus difficile. Par exemple, nous parlons en ce moment des tours finaux du championnat du Liban, mais il y a toujours une incertitude sur la tenue de ces matches, notamment avec les élections législatives et les problèmes qui peuvent en découler.»
Le budget alloué au sport est dérisoire
La perception du sport par les autorités publiques est un autre écueil au développement du basket libanais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Mazen Tabbara, président de Riyadi Beirut, souligne que «les politiciens n'accordent pas assez d’importance au sport, comme le prouve le budget alloué au ministère des Sports par l'État libanais". "De plus, précise-t-il, les personnes qui ont été nommées à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports manquaient d’expérience.»
Si l'on compare avec le budget alloué dans un pays leader en sport comme la France, le décalage est flagrant. En effet, les autorités françaises consacraient en moyenne, au cours de la dernière décennie, près de 1,1 % de leurs dépenses publiques au sport, alors que le budget du ministère de la Jeunesse et des sports libanais était de près de 8 millions de dollars dans les années qui ont précédé la crise de 2019, soit près de 0.05 % du budget public total.
La législation imposée par ces autorités publiques aux clubs de basket libanais est aussi un écueil important avant d’arriver à la professionnalisation de ce sport. En effet, les clubs de l’élite ne peuvent pas être des sociétés commerciales à but lucratif et sont des associations qui n’ont pas le droit de générer des profits. Dans la gestion de la relation avec les sponsors et le développement d’une stratégie à long terme, cette contrainte juridique empêche les clubs d’accélérer leur processus de professionnalisation. L’avantage de se constituer en société à responsabilité limitée (SARL) permettrait de générer davantage de recettes, qui permettraient de mieux rémunérer les joueurs, qui seraient ainsi plus nombreux à ne pas exercer une activité professionnelle secondaire, en parallèle à leur carrière de joueurs de basket.
Davantage de communication
Au niveau des organisations sportives, une plus grande coordination dans la gestion et une plus grande transparence sont indispensables pour franchir de nouveaux caps. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Sagesse Beirut, Elie Yahchouchi, souligne qu’il est nécessaire de « faire des workshop, entre le comité olympique, le ministère de la Jeunesse et des sports, les fédérations et les clubs pour organiser des brainstorming réguliers". "Une meilleure communication doit avoir lieu entre ces différentes organisations décisionnelles sportives, relève M. Yahchouchi. C’est important aussi qu’il y ait de la transparence dans le travail des fédérations. Nous ne savons pas comment le petit budget alloué aux sports par l'État est dépensé. Nous ne savons pas quels clubs sont en train de profiter des aides de l'État.»
Le basket libanais a atteint un stade avancé de développement. Il peut être aujourd’hui qualifié de semi-professionnel. Cependant, la marge de progression est encore énorme et plusieurs aspects, tant structurels, conjoncturels qu'organisationnels, freinent encore son développement.
Si la crise économique est conjoncturelle au Liban, le contexte politico-sécuritaire est quant à lui structurellement mauvais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Sports Club Beirut, Nadim Hakim, souligne qu’un de nos problèmes "est que nous vivons dans un pays où l’on ne sait pas ce qui va se passer le lendemain". Cela rend la planification à long terme plus difficile. Par exemple, nous parlons en ce moment des tours finaux du championnat du Liban, mais il y a toujours une incertitude sur la tenue de ces matches, notamment avec les élections législatives et les problèmes qui peuvent en découler.»
Le budget alloué au sport est dérisoire
La perception du sport par les autorités publiques est un autre écueil au développement du basket libanais. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Mazen Tabbara, président de Riyadi Beirut, souligne que «les politiciens n'accordent pas assez d’importance au sport, comme le prouve le budget alloué au ministère des Sports par l'État libanais". "De plus, précise-t-il, les personnes qui ont été nommées à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports manquaient d’expérience.»
Si l'on compare avec le budget alloué dans un pays leader en sport comme la France, le décalage est flagrant. En effet, les autorités françaises consacraient en moyenne, au cours de la dernière décennie, près de 1,1 % de leurs dépenses publiques au sport, alors que le budget du ministère de la Jeunesse et des sports libanais était de près de 8 millions de dollars dans les années qui ont précédé la crise de 2019, soit près de 0.05 % du budget public total.
La législation imposée par ces autorités publiques aux clubs de basket libanais est aussi un écueil important avant d’arriver à la professionnalisation de ce sport. En effet, les clubs de l’élite ne peuvent pas être des sociétés commerciales à but lucratif et sont des associations qui n’ont pas le droit de générer des profits. Dans la gestion de la relation avec les sponsors et le développement d’une stratégie à long terme, cette contrainte juridique empêche les clubs d’accélérer leur processus de professionnalisation. L’avantage de se constituer en société à responsabilité limitée (SARL) permettrait de générer davantage de recettes, qui permettraient de mieux rémunérer les joueurs, qui seraient ainsi plus nombreux à ne pas exercer une activité professionnelle secondaire, en parallèle à leur carrière de joueurs de basket.
Davantage de communication
Au niveau des organisations sportives, une plus grande coordination dans la gestion et une plus grande transparence sont indispensables pour franchir de nouveaux caps. Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Sagesse Beirut, Elie Yahchouchi, souligne qu’il est nécessaire de « faire des workshop, entre le comité olympique, le ministère de la Jeunesse et des sports, les fédérations et les clubs pour organiser des brainstorming réguliers". "Une meilleure communication doit avoir lieu entre ces différentes organisations décisionnelles sportives, relève M. Yahchouchi. C’est important aussi qu’il y ait de la transparence dans le travail des fédérations. Nous ne savons pas comment le petit budget alloué aux sports par l'État est dépensé. Nous ne savons pas quels clubs sont en train de profiter des aides de l'État.»
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