L'OM gagne et creuse l'écart
Quelle superbe opération pour l'OM ! Difficile vainqueur de Nantes (3-2) mercredi au Stade Vélodrome, le club marseillais a profité des autres résultats de la 33e journée pour consolider sa deuxième place, tout en s'offrant le petit plaisir de retarder un peu le probable sacre du Paris SG.

Jorge Sampaoli avait parlé mardi de "journée-clé" et il ne s'était pas trompé. Avant d'aller à Reims dimanche, où se poursuivront ses cadences infernales de club encore engagé sur deux tableaux, l'OM a en effet creusé un petit écart.

Derrière lui, ils sont désormais trois, Rennes, Strasbourg et Monaco, à se partager la troisième marche du podium. Mais ils sont maintenant à six longueurs de l'équipe de Sampaoli ! L'OM n'est pas encore en Ligue des Champions, bien sûr, mais à cinq journées de la fin, c'est un matelas qui n'est pas négligeable.

La défaite de dimanche au Parc des Princes semble donc déjà reléguée au rang de péripétie et, à défaut de jouer le titre, l'OM a aussi obligé le PSG à patienter encore quelques jours avant de décrocher un nouveau sacre en L1.

Marseille tout de même s'est fait peur contre les Nantais, qui ont sans doute surtout la finale de Coupe de France du 7 mai en tête, mais qui ont pourtant livré un match solide et ont empoisonné la vie de l'OM.

L'extérieur de Pallois

Jorge Sampaoli veut avoir le contrôle du jeu et la possession du ballon. En première période, son équipe a eu les deux, et dans des proportions considérables avec plus de 82% de possession. Il s'est peut-être alors demandé comment ses hommes s'y étaient pris pour être menés 2-1.

Les Nantais ont bien fait ce qu'ils avaient à faire, confortablement assis sur leur ligne de cinq défenseurs et menaçant l'OM de quelques contres, la terreur de Sampaoli.

Mais l'OM a tout de même bien aidé les Canaris sur leurs deux buts. Le premier a ainsi été inscrit de la tête par Girotto sur un corner concédé de façon assez absurde par Luan Peres en tentant de sauver une touche à... 50m de ses buts (1-0, 26e).


Quant au deuxième, il est venu alors que Marseille était peut-être encore dans l'euphorie de l'égalisation, réussie par Payet sur penalty après une intervention plus que maladroite de Pallois sur Kamara (1-1, 39e).

Sur l'action suivante, le même Pallois s'est transformé un instant en Modric pour un inattendu centre de l'extérieur du gauche, mal repoussé par Pau Lopez puis Saliba et repris par Coco (2-1, 42e).

Milik de retour

Le score à la pause était évidemment sévère pour Marseille, qui avait aussi beaucoup gâché, notamment par Harit bien lancé en profondeur par Kamara (13e), ou par Bakambu, dont le tir a longé la ligne sans jamais vouloir entrer (29e).

Mais après la pause, Marseille a repris sa marche en avant et a fait l'essentiel en égalisant rapidement sur un deuxième penalty, sifflé pour une faute de Fabio sur Gerson, et encore transformé par Payet, imperturbable (2-2, 55e).

L'OM a alors dominé, poussé, frappé, et privé Nantes de ballons, que l'équipe de Kombouaré n'a pas vraiment cherchés mais dont elle aurait au moins eu besoin pour souffler un peu.

Avec l'entrée de Milik, absent depuis un mois et qui a rapidement inquiété Lafont d'une belle frappe (74e), la pression marseillaise a été plus forte encore.

Elle a logiquement été récompensée par un troisième but, signé Harit sur une passe de Gerson, soit deux des meilleurs Marseillais du match (3-2, 75e).

Le calendrier reste chargé, le rythme ne faiblit pas, mais l'OM non plus, demi-finaliste de la Ligue Europa Conférence, deuxième costaud de L1 et qui peut rêver d'une superbe fin de saison. Il est des légendes qui ne meurent jamais.
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