©(MOHAMMED BADRA/POOL/AFP)
Le taux de participation au second tour des législatives atteignait 26,63% dimanche à midi, du jamais vu depuis 1981, preuve de la mobilisation des Français pour ce scrutin historique dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur, avec une grande incertitude sur sa capacité à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée.
Les Français ne s'étaient plus autant déplacés pour voter depuis les législatives qui avaient suivi l'élection de François Mitterrand à l'Élysée, il y a 43 ans.
«C'est important pour notre génération de se déplacer (...) ce qui n'était pas forcément le cas avant», a relevé à Marseille Lucas Bremond, 23 ans, étudiant en biologie.
Son département, les Bouches-du-Rhône, où le RN est arrivé en tête dans les treize circonscriptions restant à attribuer, est celui qui a le plus voté à la mi-journée (34,5%). À l'inverse, la Seine-Saint-Denis est en bas du classement (12,77%).
De Calais à Perpignan, de Metz à Bordeaux, la fébrilité domine chez des Français anxieux depuis la dissolution de l'Assemblée nationale qui a bouleversé le paysage politique.
À Lille, Cécile Artis, cadre supérieure de 59 ans, s'inquiète de «la polarisation des opinions publiques», tandis que dans la petite commune de Rosheim près de Strasbourg, Antoine Schrameck, retraité de 72 ans, se dit «angoissé» car «on est à un tournant de l'histoire de la République».
«Il y a beaucoup de tension, les gens deviennent fous», a commenté à Tourcoing Laurence Abbad, retraitée de 66 ans, qui craint des violences dans la soirée après l'annonce des résultats.
Face à d'éventuels débordements, 30.000 policiers ont été mobilisés, dont 5.000 à Paris.
De nombreuses personnalités se sont déjà rendues aux urnes: François Hollande – qui fait un retour inattendu en politique – à Tulle en Corrèze, Gabriel Attal – candidat à sa réélection dans les Hauts-de-Seine – à Vanves, l'ex-Premier ministre Edouard Philippe au Havre en Seine-Maritime, l'ancienne cheffe du gouvernement Elisabeth Borne à Vire dans le Calvados, Eric Ciotti, qui a rejoint le RN, à Nice, le député LFI Alexis Corbière à Bagnolet en Seine-Saint-Denis...
Emmanuel Macron a voté au Touquet dans le Pas-de-Calais, avant de s'accorder un traditionnel bain de foule avec selfies et accolades.
Sollicité quant à une éventuelle prise de parole du chef de l'État après 20h00, son entourage a indiqué à l'AFP que «rien n'était décidé» pour le moment, «tout dépendra des résultats».
Les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu'à 18h00, ou 20h00 dans les grandes villes. Soixante-seize députés ont été élus dès le premier tour et il en reste 501 à désigner.
Dimanche dernier, les Français ont placé le Rassemblement national – et ses alliés issus de LR – largement en tête (33%), devant l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP, 28%) et le camp présidentiel Ensemble (20%).
Les premiers résultats sont tombés dans certains territoires d'outre-mer, qui ne laissent rien présumer d'une tendance nationale.
La gauche a fait le grand chelem en Guadeloupe, Martinique et Guyane, tandis qu'en Nouvelle-Calédonie, où le scrutin s'est déroulé sans incident notable après les émeutes de mai-juin, un indépendantiste a été élu pour la première fois depuis 1986.
Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Mais la campagne de l'entre-deux-tours a été marquée par 210 désistements de candidats du camp macroniste et du NFP, au nom d'un «front républicain» revigoré par la perspective d'une nomination du président du RN, Jordan Bardella, 28 ans, à Matignon.
Conséquence de ces retraits, la perspective d'une majorité absolue pour le RN semble s'éloigner.
Quelques heures avant la fin de la campagne électorale, vendredi à minuit, et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages donnaient entre 170 et 230 sièges pour le parti lepéniste. Une progression spectaculaire par rapport à leurs 88 députés sortants, mais insuffisante pour atteindre seul la majorité absolue (289 députés).
Encore faut-il noter la fragilité de ces prévisions avec une «cinquantaine de circonscriptions qui se jouent dans un mouchoir de poche», selon le président délégué d'Ipsos, Brice Teinturier.
Avec AFP
Les Français ne s'étaient plus autant déplacés pour voter depuis les législatives qui avaient suivi l'élection de François Mitterrand à l'Élysée, il y a 43 ans.
«C'est important pour notre génération de se déplacer (...) ce qui n'était pas forcément le cas avant», a relevé à Marseille Lucas Bremond, 23 ans, étudiant en biologie.
Son département, les Bouches-du-Rhône, où le RN est arrivé en tête dans les treize circonscriptions restant à attribuer, est celui qui a le plus voté à la mi-journée (34,5%). À l'inverse, la Seine-Saint-Denis est en bas du classement (12,77%).
De Calais à Perpignan, de Metz à Bordeaux, la fébrilité domine chez des Français anxieux depuis la dissolution de l'Assemblée nationale qui a bouleversé le paysage politique.
À Lille, Cécile Artis, cadre supérieure de 59 ans, s'inquiète de «la polarisation des opinions publiques», tandis que dans la petite commune de Rosheim près de Strasbourg, Antoine Schrameck, retraité de 72 ans, se dit «angoissé» car «on est à un tournant de l'histoire de la République».
«Il y a beaucoup de tension, les gens deviennent fous», a commenté à Tourcoing Laurence Abbad, retraitée de 66 ans, qui craint des violences dans la soirée après l'annonce des résultats.
Face à d'éventuels débordements, 30.000 policiers ont été mobilisés, dont 5.000 à Paris.
De nombreuses personnalités se sont déjà rendues aux urnes: François Hollande – qui fait un retour inattendu en politique – à Tulle en Corrèze, Gabriel Attal – candidat à sa réélection dans les Hauts-de-Seine – à Vanves, l'ex-Premier ministre Edouard Philippe au Havre en Seine-Maritime, l'ancienne cheffe du gouvernement Elisabeth Borne à Vire dans le Calvados, Eric Ciotti, qui a rejoint le RN, à Nice, le député LFI Alexis Corbière à Bagnolet en Seine-Saint-Denis...
Emmanuel Macron a voté au Touquet dans le Pas-de-Calais, avant de s'accorder un traditionnel bain de foule avec selfies et accolades.
Sollicité quant à une éventuelle prise de parole du chef de l'État après 20h00, son entourage a indiqué à l'AFP que «rien n'était décidé» pour le moment, «tout dépendra des résultats».
Les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu'à 18h00, ou 20h00 dans les grandes villes. Soixante-seize députés ont été élus dès le premier tour et il en reste 501 à désigner.
Dimanche dernier, les Français ont placé le Rassemblement national – et ses alliés issus de LR – largement en tête (33%), devant l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP, 28%) et le camp présidentiel Ensemble (20%).
Les premiers résultats sont tombés dans certains territoires d'outre-mer, qui ne laissent rien présumer d'une tendance nationale.
La gauche a fait le grand chelem en Guadeloupe, Martinique et Guyane, tandis qu'en Nouvelle-Calédonie, où le scrutin s'est déroulé sans incident notable après les émeutes de mai-juin, un indépendantiste a été élu pour la première fois depuis 1986.
Un gouvernement issu de l'extrême droite en France serait une première depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Mais la campagne de l'entre-deux-tours a été marquée par 210 désistements de candidats du camp macroniste et du NFP, au nom d'un «front républicain» revigoré par la perspective d'une nomination du président du RN, Jordan Bardella, 28 ans, à Matignon.
Conséquence de ces retraits, la perspective d'une majorité absolue pour le RN semble s'éloigner.
Quelques heures avant la fin de la campagne électorale, vendredi à minuit, et le début d'une période de réserve, plusieurs sondages donnaient entre 170 et 230 sièges pour le parti lepéniste. Une progression spectaculaire par rapport à leurs 88 députés sortants, mais insuffisante pour atteindre seul la majorité absolue (289 députés).
Encore faut-il noter la fragilité de ces prévisions avec une «cinquantaine de circonscriptions qui se jouent dans un mouchoir de poche», selon le président délégué d'Ipsos, Brice Teinturier.
Avec AFP
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