Législatives françaises: au second tour, LFI appellera à ne pas voter RN
©Le candidat Insoumis, crédité de 7,5 à 10% des intentions de vote dans les sondages, est pour l'instant loin des près de 20% réalisés en 2017. (AFP)
La France insoumise (LFI) demandera dimanche soir à ses électeurs, à l'issue du premier tour des élections législatives, de ne pas accorder leur vote à des candidats du Rassemblement national(RN) au second tour, là où les candidats de gauche ne seront plus présents, a déclaré mercredi Jean-Luc Mélenchon.

«Jamais aucun électeur Insoumis, j'en suis certain, ne donnera sa voix au Rassemblement national. Et nous leur dirons que personne n'a à faire cette bêtise, quel que soit son motif», a-t-il indiqué sur LCI, en précisant que des consignes de vote seraient données dimanche soir après le premier tour de scrutin.

Le leader Insoumis a estimé que la seule «inconnue», sur cette question des désistements d'entre deux tours, résidait dans la position des macronistes qui «ont établi un lien entre Rassemblement national et France Insoumise».

«Autrement dit, non seulement ils font une abomination qui revient à aider le +Front national+, mais en plus ils voudraient trier à l'intérieur des membres du Front Populaire (l'alliance de gauche) pour dire celui-ci oui, celui-là non», a-t-il ajouté.

Les partisans d'Emmanuel Macron n'ont pas indiqué officiellement quelle pourrait être leur consigne de vote entre les deux tours. Mais lors d'une réunion mardi, le camp présidentiel s'est orienté vers le mot d'ordre «ni RN, ni LFI», semblant établir un distinguo entre Insoumis d'un coté et socialistes, communistes, écologistes de l'autre.

Plusieurs responsables socialistes et écologistes, dont la cheffe des Verts Marine Tondelier, ont appelé la macronie à des accords de désistement mutuel en cas de triangulaire afin de faire battre les candidats du RN, large favori de ces élections.

Jean-Luc Mélenchon a jugé «infâme» de renvoyer dos-à-dos LFI et le Rassemblement national et s'est une fois de plus défendu des accusations d'ambiguïtés sur l'antisémitisme dont il fait l'objet.


Le leader Insoumis a également répété qu'il refusait de s'exclure d'une éventuelle nomination à Matignon si la gauche était majoritaire le 7 juillet prochain.

«Je ne dis ni oui, ni non», a-t-il dit, revendiquant le soutien de nombreux électeurs de gauche.

«Il y a certainement des gens qui pensent que la ligne des Insoumis est celle de Mélenchon, c'est trop. Mais il y a beaucoup de gens qui pensent que la ligne des autres, c'est vraiment pas assez», a-t-il affirmé.

Presque simultanément sur TF1, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, réaffirmait son hostilité à une accession de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

«Ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon, ce ne sera pas Jean-Luc Mélenchon», a-t-il lancé tandis que sur BFMTV l'ex-président socialiste François Hollande estimait qu'«il n'est déjà plus dans le jeu».

Avec AFP
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