Ukraine: des frappes russes font deux morts et une cinquantaine de blessés à Kharkiv
©(Photo de SERGEY BOBOK / AFP)
Une attaque de missiles ukrainiens a fait deux morts, dont un enfant de deux ans, et 22 blessés dimanche à Sébastopol en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, a annoncé le gouverneur installé par Moscou.

"Selon des informations préliminaires, l'attaque menée par l'armée ukrainienne sur Sébastopol a tué deux civils, dont un enfant de deux ans" et fait 22 blessés, a écrit sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.

Des frappes russes ont fait deux morts et une cinquantaine de blessés samedi à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine régulièrement bombardée, ont annoncé dimanche les services de secours d'urgence, après une nuit déjà marquée par une attaque «massive» contre le fragile système énergétique du pays.

Cette attaque a fait «deux morts et 53 blessés, dont trois enfants», ont précisé les secours après la fin des opérations de recherche sur les lieux de la frappe.

L'armée russe a frappé cette ville, proche de sa frontière, à l'aide de quatre «bombes aériennes guidées», des armes à la force dévastatrice, avait indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram. Il avait alors fait état de trois morts.

La ville de Kharkiv est souvent endeuillée par des attaques russes.

Depuis le début du mois, l'armée russe a utilisé 2.400 bombes aériennes guidées, dont 700 rien que dans la région de Kharkiv, selon Volodymyr Zelensky.

Le président a toutefois assuré samedi que l'Ukraine était parvenue, grâce à ses partenaires occidentaux, à détruire un «lanceur de missiles russes près de la frontière», sécurisant la région.

Fin mai, Washington a accepté que les Ukrainiens utilisent les armes américaines pour frapper, dans certains cas, des cibles sur le territoire russe proches de cette zone.

Cette décision faisait suite au lancement, début mai, d'une offensive terrestre surprise de la Russie dans la région de Kharkiv, où les combats restent violents.

Moscou disait avoir pour but de créer une zone tampon afin de mieux défendre son territoire contre des frappes de Kiev, notamment la région de Belgorod, frontalière de celle de Kharkiv.

Un civil y a été tué par une frappe ukrainienne dans une exploitation agricole, a indiqué samedi son gouverneur Viatcheslav Gladkov.

Réseau énergétique à la peine

Dans la nuit de samedi à dimanche, le réseau énergétique ukrainien, déjà en difficulté, a été la cible d'une nouvelle attaque russe.

Des installations d'Ukrenergo, opérateur ukrainien, ont été «endommagées» dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Lviv (ouest), a indiqué le ministère ukrainien de l'Énergie.

Ukrenergo a déclaré que deux de ses employés avaient été blessés et hospitalisés à Zaporijjia.

Selon le ministère, il s'agit de la huitième attaque «massive» contre des centrales électriques ukrainiennes au cours des trois derniers mois, ce qui a entraîné de fréquentes coupures d'électricité, le réseau électrique peinant à résister aux frappes ciblées des Russes.

Le ministère russe de la Défense a dit samedi avoir mené une «frappe groupée» contre des installations énergétiques ukrainiennes, «en réponse» aux attaques de Kiev sur son propre territoire.

La Russie, en multipliant ses attaques, a détruit la moitié de la capacité énergétique de l'Ukraine, selon M. Zelensky.

Kiev appelle ses alliés à l'aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui requiert d'importants investissements, et à lui fournir plus d'équipements de défense antiaérienne pour contrer les bombardements russes.

Les autorités d'occupation russe dans la région de Zaporijjia ont par ailleurs affirmé que des attaques ukrainiennes avaient endommagé une sous-station de la centrale nucléaire, contrôlée par les troupes russes, tout en assurant que la sécurité nucléaire n'était pas affectée.


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