L'Espagne rouvre l'enquête sur le logiciel espion israélien Pegasus
©Un collectif de médias internationaux a révélé cet été que Pegasus, logiciel d'espionnage ultra controversé produit par la firme israélienne NSO, avait permis d'espionner les numéros de journalistes, hommes politiques, militants ou chefs d'entreprises de différents pays, y compris le président français Emmanuel Macron. (AFP)
La Haute Cour d'Espagne a rouvert une enquête sur le déploiement du logiciel Pegasus, développé par la société israélienne de cyberespionnage NSO Group, afin de surveiller le Premier ministre Pedro Sanchez ainsi que d'autres hommes politiques espagnols, selon un rapport publié par Reuters.

Les enquêteurs devraient partager leurs informations avec la France, où des hommes politiques et d'autres personnalités ont également été visés par ce logiciel. L'objectif de l'enquête est d'identifier les responsables de cette opération d'espionnage, bien qu'aucune accusation n'ait encore été portée à ce jour.

En 2022, le gouvernement espagnol a déclaré qu'un logiciel du groupe NSO avait été utilisé pour espionner des ministres, ce qui a déclenché une crise politique en Espagne, conduisant à la démission du chef des services d'espionnage.

Le gouvernement n'a pas précisé si les personnes soupçonnées d'être à l'origine de l'espionnage sont des agents locaux ou étrangers.


La Haute Cour avait entamé une enquête sur cette affaire, mais l'avait classée l'année dernière en raison du manque de coopération des autorités israéliennes.

Le juge Jose Luis Calama a récemment décidé de rouvrir l'affaire, après que la France lui a transmis les détails de son enquête sur l'utilisation du logiciel. Les détails envoyés au juge incluent l'espionnage de téléphones appartenant à des avocats, des journalistes, des personnalités publiques, ainsi que des politiciens et des membres du gouvernement français en 2021.

Le président français, Emmanuel Macron, a changé de téléphone portable et de numéro de téléphone à la suite de l'affaire du logiciel espion Pegasus.

Selon M. Calama, la comparaison des résultats espagnols avec les données techniques envoyées par la France pourrait contribuer à faire avancer l'affaire.
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