Pour Raï, la non-élection d’un président «ébranle le pacte national»
Le patriarche maronite, Béchara Raï, a estimé que «l’obstination à empêcher l’élection d’un président de la République ébranle le pacte (national) et la culture de l’unité dans la diversité, car le président est le garant de l’unité nationale et son absence conduit à la désagrégation de la famille libanaise».

Dans son homélie dominicale, Mgr Raï a souligné que «la culture de l’unité dans la diversité est au cœur du système et de l’entité libanais tels qu’instaurés par les fondateurs dans le pacte national de 1943 et renouvelés dans l’accord de Taëf en 1989». «Cette culture est fondée sur le vivre-ensemble sur base de l’égalité dans l’exercice du pouvoir», a-t-il poursuivi.

Pour Mgr Raï, l’unité nationale nécessite de «mener des réformes au sein des institutions de l’État et de leur structure de manière à garantir les intérêts des citoyens». Il a souligné également la nécessité pour le pays d'agir en tant que «messager de paix et d’entente entre les populations de la région arabe et du monde, de respecter les droits de l’homme et de rester à l’abri des conflits».


Pour ce faire, Mgr Raï a prôné la neutralité du gouvernement, qui «ne doit pas prendre partie dans les crises internationales et régionales, sauf lorsqu’il s’agit des grandes causes arabes». De plus, «le pouvoir central doit rester neutre et ne prendre la partie d’aucune communauté ou faction en cas de crises internes», a insisté Mgr Raï.

Il a conclu en invitant «les forces politiques à œuvrer pour renforcer les liens de la famille libanaise pour faire face ensemble aux dangers régionaux actuels».
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