Le patriarche maronite, Béchara Raï, a déclaré, samedi, que «le Parlement, à savoir son chef et ses membres, prive délibérément et sans justification constitutionnelle l'État libanais d’un président».

Dans son message de Pâques délivré depuis Bkerké, Mgr Raï a souligné qu’il s’agit d’une triple violation de la Constitution. Tout d’abord, cet acte est contraire au préambule de la Constitution qui consacre le Liban en tant que «République démocratique parlementaire». En outre, la Chambre viole «l'article 49 qui stipule le mode d'élection d’un président», ainsi que «l’article 75, qui prive le Parlement de son pouvoir législatif (en l’absence d’un président), le transformant en corps électoral».

Le patriarche a, dans ce cadre, indiqué qu'«il n'y a malheureusement aucune autorité capable de restituer le fonctionnement du Parlement conformément à la Constitution». «Par conséquent, les institutions de l'État sont désintégrées et le peuple souffre et perd confiance en tous ses dirigeants», a-t-il déploré, se demandant où se situe «l'élément chrétien fondamental dans la formation du pacte national».


Mgr Raï s’est enfin penché sur le secteur de l'éducation, affirmant que, face à la crise économique, «les administrations scolaires sont soumises à deux défis: améliorer les conditions de vie des enseignants et répondre à l'incapacité de nombreux parents à payer leur dû».

Il a souligné que l'émigration des enseignants compétents et expérimentés est un problème sérieux qui affecte sérieusement la qualité de l'éducation, appelant à l'adoption de nouvelles législations pour protéger les enseignants.
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