L'équipe de Navalny accuse le Kremlin de couvrir son meurtre
©Rassemblement en soutien à la famille Navalny devant l'ambassade russe à Londres vendredi 16 février. (DANIEL LEAL / AFP)
Les proches d’Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine, n’ont toujours pas pu voir le corps de l’homme décédé dans une prison de l’Arctique, vendredi 16 février. Ils accusent la Russie de taire la vérité sur les causes du décès.

L’équipe d’Alexeï Navalny, mort en prison vendredi dernier, a affirmé que les autorités refusaient de rendre la dépouille à sa mère, arguant que la cause de son décès n’avait pas été établie. «Il est évident que les tueurs veulent couvrir leurs traces. C’est pourquoi ils ne remettent pas le corps d’Alexeï et le cachent même à sa mère», a-t-elle écrit sur Telegram. Les proches d’Alexeï Navalny ont qualifié, samedi, les autorités russes de «tueurs» cherchant à «couvrir leurs traces» en refusant de leur remettre son corps. Le Kremlin continue de garder le silence malgré les accusations de l’Occident et les rassemblements en hommage à l’opposant.

Un avocat de l’opposant, venu voir les enquêteurs, a été informé «qu’un nouvel examen histologique (avait) été effectué» et que les résultats «devraient être connus la semaine prochaine», a précisé la porte-parole de l’opposant, Kira Iarmych.

«Il est évident qu’ils mentent et font tout leur possible pour ne pas avoir à remettre le corps, a-t-elle ajouté. Ils ne veulent pas que la méthode qu’ils ont utilisée pour tuer Alexeï soit révélée au grand jour.»

La porte-parole a indiqué, dans une vidéo en ligne, que la mère de l’opposant, Lioudmila Navalnaïa, s’était rendue, samedi, avec un avocat, dans la colonie pénitentiaire IK-3 dans la région arctique de Iamal et qu’un «document officiel» lui avait été remis confirmant le décès.

«Alexeï Navalny a été tué», a indiqué Mme Iarmych qui s’est exilée, comme de très nombreux opposants, pour échapper à la prison. «Sa mort est intervenue le 16 février à 14H17 heure locale (09H17 GMT), selon le document officiel.»


Les autorités carcérales russes avaient annoncé, vendredi, par un communiqué lapidaire, que le célèbre militant, emprisonné depuis trois ans, était mort dans la colonie pénitentiaire où il purgeait une peine de 19 ans.

L’homme de 47 ans, à la santé fragilisée par un empoisonnement et son emprisonnement, se serait «senti mal après une promenade» et aurait «perdu connaissance», ont-elles expliqué. Elles ont assuré que tout avait été fait pour le réanimer et que les causes du décès étaient «en train d’être établies».

Aucun détail n’a filtré depuis et Vladimir Poutine n’a pas dit un mot sur la disparition de cette personnalité politique majeure.

Avec AFP

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