Nawaf Salam, juge à la Cour internationale de justice depuis le 6 février 2018, a été élu mardi président de cette Cour pour une durée de trois ans.

Dans un premier commentaire après son élection à la tête de la Cour internationale de justice, M. Salam a déclaré que son élection représente une grande responsabilité pour réaliser la justice au niveau international et promouvoir le droit international.

« Ce qui me vient à l’esprit en ce moment est mon rêve constant de voir ma ville Beyrouth retrouver son titre de ' ville des lois',  et que les Libanais réussissent à établir un État de droit et que la justice règne au Liban," a précisé M. Salam sur son compte X.

La Cour est l’organe judicaire principal de l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle a été instituée en juin 1945 par la Charte de Nations unies et a débuté son activité en 1946.

Son siège est au Palais de la Paix, à la Haye, aux Pays-Bas. Sa mission est double: d’une part, «régler conformément au droit international les différends d’ordre juridique qui lui sont soumis par les États, et, d’autre part, donner des avis consultatifs sur les questions juridiques».

La Cour se compose de quinze juges, élus pour un mandat de neuf ans par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU.


M. Salam est né à Beyrouth, en 1953. Il a été représentant du Liban auprès de l’ONU à New York, de juillet 2007 à décembre 2017. Durant son mandat à l’ONU, il a, entre autres, assuré la présidence du Conseil, en mai 2010 et en septembre 2011. Il a aussi été le chef de la délégation libanaise au sommet sur les changements climatiques à Paris, en 2015, et membre de la délégation libanaise au sommet de l’Organisation de la conférence islamique à Dakar, en 2008.

Le nouveau président de la Cour internationale de justice est avocat, membre du Barreau de Beyrouth. Il a occupé de nombreuses fonctions académiques telles que chef de département d’études politiques et d’administration publique à l’Université américaine de Beyrouth et chercheur associé à l’université de Harvard. Il est aussi l’auteur de nombreuses publications et ouvrages traitant de divers aspects du droit international, constitutionnel et musulman. Le juge Salam est détenteur d'un doctorat d'État de l'Institut d'études politiques de Paris et d'un Master (LL.M.) de l'Université de Harvard ainsi que d'un doctorat en histoire de l'Université de la Sorbonne.

Il a été co-auteur du projet de loi présenté par la «Commission spéciale pour la loi électorale» au gouvernement libanais en juin 2006.

M. Salam parle couramment l’arabe, le français et l’anglais, et est titulaire de la Légion d’honneur française, au grade d’officier.

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, lui a adressé ses félicitations.
Commentaires
  • Aucun commentaire