Escalade des tensions au niveau régional
© (Jack GUEZ, AFP)
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 89ᵉ jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.

Environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir du dernier bilan israélien, et quelque 250 personnes enlevées et emmenées à Gaza. Parmi ces otages, 129 sont encore présents dans l’enclave, d’après l’armée.

Après l’attaque du 7 octobre, Israël a juré d’«anéantir» le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l’assiégeant et y menant une opération terrestre depuis le 27 octobre.

Le ministère de la Santé à Gaza a fait état, dimanche, de 22.313 tués depuis le début des bombardements israéliens, majoritairement des civils.

Voici les derniers développements:
Tel-Aviv en alerte à sa frontière nord

L’armée israélienne se prépare à «tout scénario», au lendemain de la frappe au drone qu’elle a menée, mardi, dans la banlieue sud de Beyrouth, et au cours de laquelle le numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas, Saleh el-Arouri, a été tué. Ce qui ravive les craintes d’une extension du conflit actuel dans la bande de Gaza.

«Les forces israéliennes sont dans un état de préparation très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque, a ainsi déclaré, tard mardi, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. Nous sommes hautement préparés pour tout scénario. La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas.»


Attaques en Iran

Les États-Unis ont jugé «absurde» toute suggestion qu’Israël ou eux-mêmes seraient impliqués dans l’attentat perpétré mercredi en Iran près de la tombe de Qassem Soleimani, assurant qu’aucun pays n’avait «intérêt à une escalade» dans la région.

«Les États-Unis ne sont impliqués en aucune façon. Toute affirmation contraire est absurde», déclare à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.



Il n’a pas précisé à qui il faisait allusion, parlant simplement d’avoir vu «des allégations qui circulent». Il a par ailleurs indiqué ne pas disposer d’informations «indépendantes» sur l’attentat.

«Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël est impliqué dans cette explosion», a-t-il ajouté, en déplorant aussi les victimes civiles.

Au moins 103 personnes ont été tuées et plus de 211 blessées dans cet attentat perpétré mercredi près de la tombe de Qassem Soleimani, architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient dont l’Iran commémore le quatrième anniversaire de la mort, ont rapporté des médias d’État.


Hochstein en Israël


Amos Hochstein, le principal conseiller du président américain Joe Biden en charge des efforts diplomatiques pour éviter un embrasement entre Israël et le Liban, doit se rendre en Israël dans le courant de la semaine, selon des sources familières.

Hochstein arrivera en Israël quelques jours après que Salah el-Arouri, haut responsable du Hamas, a été tué lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Sa visite avait toutefois été planifiée avant l’attaque.

Ces dernières semaines, les autorités américaines se sont montrées de plus en plus préoccupées par le risque d’escalade à la frontière libano-israélienne. Plusieurs responsables américains ont exhorté publiquement et en privé leurs homologues israéliens à ne pas aggraver le conflit.


Washington met en garde les Houthis

Les États-Unis et onze pays alliés exhortent mercredi les Houthis, des rebelles yéménites,  à cesser «immédiatement leurs attaques illégales» contre des navires en mer Rouge, faute de quoi ils «en assumeront les conséquences».

«Les Houthis devront porter la responsabilité des conséquences s’ils continuent à menacer des vies, l’économie mondiale et la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région», affirme cette coalition de pays dans un communiqué.


Nouvelle mort d'otage confirmée

L’armée israélienne a confirmé, mercredi, qu’un otage enlevé lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre a été tué lors d’une opération de sauvetage ratée de l’armée en décembre dans la bande de Gaza.

Sahar Baruch, qui faisait partie des 250 otages capturés par des militants palestiniens et emmenés à Gaza après l’attaque choc contre le sud d'Israël, a été confirmé mort le mois dernier par la communauté de son kibboutz.

L’armée a déclaré avoir informé la famille de Baruch qu’il avait été tué lors d'une «tentative de sauvetage le 8 décembre».


«Régler ses comptes avec le Hamas»

Le chef du Mossad, les services secrets israéliens, a affirmé mercredi que son agence «réglera ses comptes» avec toute personne impliquée dans l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre sur le sol israélien.

«Aujourd’hui, nous sommes en pleine guerre. Et le Mossad, aujourd’hui comme il y a 50 ans, s’engage à régler ses comptes avec les meurtriers qui sont descendus sur la lisière de Gaza le 7 octobre, avec les planificateurs et leurs commanditaires», a déclaré David Barnea lors des funérailles d’un ancien chef du Mossad, Zvi Zamir, décédé mardi.



Avec AFP
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