Mikati de Bkerké: priorité à l'élection d'un président
Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a assuré vendredi que la solution pour le Liban réside dans l’élection, en priorité, d’un président de la République.

A l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, Bechara Raï, M. Mikati a indiqué que la question de l’élection d’un président est une priorité absolue et le point de départ de toute résolution.

Il a indiqué avoir assuré au patriarche que depuis la vacance présidentielle (en octobre), le rôle du gouvernement n’a pas été de s’approprier ou de prendre les pouvoirs du président de la République, mais plutôt de gérer les affaires du pays en veillant particulièrement «à l’équilibre national».

Le Premier ministre sortant a aussi souligné que la solution aux problèmes dans le sud du pays réside dans la mise en œuvre des résolutions internationales dont la 1701. «Nous sommes prêts à nous engager dans la mise en œuvre de ces résolutions à condition qu’Israël respecte les lois et les résolutions internationales en se retirant des territoires occupés”.


«Nous avons également abordé les circonstances entourant la prorogation du mandat du commandant en chef de l’armée» selon M. Mikati, ajoutant que l’armée est au service de tous les libanais.

Le Premier ministre sortant a aussi fait part de sa rencontre jeudi avec le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, s’étonnant des propos de ce dernier. «Je suis surpris par les déclarations du ministre Slim. La réunion s’est terminée de manière cordiale», a affirmé M. Mikati, ajoutant que le ministre de la Défense semble avoir reçu des instructions le poussant à changer de position, en allusion claire à Gebran Bassil.

Rappelons que MM. Mikati et Slim sont à couteaux tirés depuis des mois, notamment en ce qui concerne les nominations au Conseil militaire. Jeudi, grâce aux efforts de médiation entrepris par le ministre sortant de la Culture, Mohammad Mortada, les deux hommes semblaient avoir trouvé un terrain d'entente: «Nous nous sommes mis d'accord pour que les efforts en vue de préserver l'institution militaire se poursuivent», avait déclaré M. Slim à la fin de la réunion au Sérail. Cependant, il a catégoriquement nié, vendredi matin, s'être excusé, affirmant qu'il n'était coupable de rien.
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