L'aide humanitaire entrerait vendredi à Gaza
Malgré les efforts diplomatiques intenses, l'aide humanitaire tant attendue par les Palestiniens, piégés dans la bande de Gaza, ne devrait commencer à y entrer que vendredi, selon un rapport d'un média égyptien.

L'armée israélienne a continué jeudi de pilonner la bande de Gaza, au treizième jour de la guerre entre Israël et le Hamas, qui avait lancé une attaque sans précédent, le 7 octobre, contre l'État hébreu.

Plus de 3.700 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon un dernier bilan des autorités locales. Le reste de la population reste prise au piège des bombardements sans possibilité de fuir, sauf au sud de l'enclave, en raison de la fermeture de tous les points de passages terrestres.

La chaîne égyptienne Al-Qahera News a cependant affirmé jeudi que le point de passage de "Rafah (entre l'Égypte et la bande de Gaza, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, ndlr), ouvrira demain" vendredi. L'ouverture de ce point de passage doit permettre aux organisations internationales, notamment les Nations Unies, d'acheminer des aides à la population gazaouie.

Au Caire, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a plaidé jeudi pour "un accès humanitaire rapide et sans obstacle" de l'aide humanitaire à Gaza, appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Le président américain, Joe Biden, qui était en visite mercredi en Israël, avait affirmé avoir obtenu du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de "laisser jusqu'à 20 camions traverser", un nombre totalement insuffisant selon l'OMS.


Les convois d'aide humanitaire, qui doivent se rendre sur cette langue de terre exiguë où vivent 2,4 millions de Palestiniens, sont bloqués depuis des jours au point de passage de Rafah, le seul à ne pas être contrôlé par Israël.

Des quartiers entiers ont été rasés et se retrouvent sans eau, sans nourriture ni électricité, et plus d'un million de personnes ont été déplacées après le siège imposé par Israël le 9 octobre à Gaza, déjà soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

Au terminal de Rafah entre l'Égypte et Gaza, des Égyptiens ont réparé jeudi les dégâts des bombardements israéliens en vue du passage des camions d'aide, selon des témoins. Et des dizaines de personnes se sont rassemblées dans l'espoir d'une réouverture du point de passage.

Le président égyptien et le roi Abdallah II de Jordanie ont réclamé l'"arrêt immédiat" du conflit dans la bande de Gaza tout en accusant Israël d'infliger à ce territoire une "punition collective" visant à "affamer" les Palestiniens et à les "forcer au déplacement", selon Amman.

Ces deux pays, qui ont souvent joué les médiateurs entre Israéliens et Palestiniens, mettent en garde depuis plusieurs jours contre un "déplacement forcé" de Palestiniens sur leur sol.

Maria Chami, avec AFP
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