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- Hamas ou l'Ange de l'Apocalypse
Cette guerre asymétrique déclenchée par le Hamas contre Israël ne libèrera pas la Palestine. Mais, vu la montée aux extrêmes qu’elle entraîne, elle pourrait bien augurer d’une extension inouïe de la violence dans tout le Proche Orient. Le Hamas, organisation islamiste qualifiée de terroriste, pourrait bien se voir promue au rang d’ange de l’apocalypse.
À l’heure où ces lignes sont rédigées, l’Orient retient son souffle.
Voici donc la énième opération contre cet immense camp bouclé qu’est devenue la bande de Gaza contrôlée par l’organisation islamiste Hamas qui, au camp de réfugiés d'Aïn el-Héloué au Liban, avait déjà fait preuve de son inimitié violente contre l’autorité palestinienne, représentée par l’OLP. Il est clair que Hamas souhaite s’approprier la représentativité palestinienne.
Dans l’affaire d'Aïn el-Héloué, les Palestiniens n’avaient rien à gagner. Les Libanais assistent à des épisodes d’une guerre civile intrapalestinienne, menée par Hamas pour le compte des intérêts de son allié, l’Iran des Mollahs et de sa métastase libanaise, le Hezbollah. Ismaïl Haniyé, chef du Hamas, avait parfaitement fait comprendre que tous les fronts de guerre sont dorénavant unifiés, ce qui inclut les territoires du Liban et de la Syrie. On remarquera, en passant, que les autorités libanaises ont gardé un silence sépulcral, le Liban étant devenu une contrée sans État entre les mains de l’Iran.
Quelques courtes semaines plus tard, voici que Hamas déclenche une opération osée contre Israël et sa population civile. Elle opère plusieurs incursions en territoire israélien, tue des civils, prend en otage des militaires. Jamais Israël, depuis la guerre d’Octobre 1973, n’aura été autant humilié. À l’heure où j’écris ces lignes, on attend la « réaction sans limite » d’Israël. Elle ne saurait tarder. Jusqu’où s’étendra la zone de conflit ?
Dans cette énième péripétie de la violence guerrière au Proche-Orient, le moment n’est pas à l’analyse savante, mais à la prise de position claire. On se doit de protéger son pays en premier, « Liban d’abord ». On se doit également de tout mettre en œuvre pour contenir le radicalisme religieux, de toute nature.
Il est temps, il est grand temps qu’on fasse justice au peuple de Palestine. La solution de deux États, adoptée par le Sommet arabe de Beyrouth en 2002, est la proposition la plus appropriée pour sauver la fraternité humaine en Orient.
Nul ne peut, au Liban du moins, soutenir Hamas qui n’agit pas dans l’intérêt du peuple de Palestine, mais de l’Iran et de ses amis. Nul ne peut applaudir Hamas qui, sans broncher, s’en prend à des civils israéliens et utilise des civils palestiniens comme d’un bouclier.
Vu de Beyrouth, les deux belligérants, Israël et Hamas, ne sont point des amis. Le Liban, sous domination iranienne, n’est pas partie prenante dans la guerre en cours.
Dans l’immensité du vide de son État, le seul souhait du Liban serait d’espérer un sursaut de conscience du Hezbollah afin d’épargner sa population. On rappellera à Hassan Nasrallah sa célèbre réflexion, après la guerre dévastatrice de juillet 2006 : « Si j’avais su, je n’aurais pas déclenché cette guerre ». Peut-on oser penser qu’il existe encore, chez Hassan Nasrallah, un brin de compassion humaine à l’égard des siens d’abord ?
En attendant, l’ange de l’apocalypse Ismaïl Haniyé a sonné sa trompette.
acourban@gmail.com
À l’heure où ces lignes sont rédigées, l’Orient retient son souffle.
Voici donc la énième opération contre cet immense camp bouclé qu’est devenue la bande de Gaza contrôlée par l’organisation islamiste Hamas qui, au camp de réfugiés d'Aïn el-Héloué au Liban, avait déjà fait preuve de son inimitié violente contre l’autorité palestinienne, représentée par l’OLP. Il est clair que Hamas souhaite s’approprier la représentativité palestinienne.
Dans l’affaire d'Aïn el-Héloué, les Palestiniens n’avaient rien à gagner. Les Libanais assistent à des épisodes d’une guerre civile intrapalestinienne, menée par Hamas pour le compte des intérêts de son allié, l’Iran des Mollahs et de sa métastase libanaise, le Hezbollah. Ismaïl Haniyé, chef du Hamas, avait parfaitement fait comprendre que tous les fronts de guerre sont dorénavant unifiés, ce qui inclut les territoires du Liban et de la Syrie. On remarquera, en passant, que les autorités libanaises ont gardé un silence sépulcral, le Liban étant devenu une contrée sans État entre les mains de l’Iran.
Quelques courtes semaines plus tard, voici que Hamas déclenche une opération osée contre Israël et sa population civile. Elle opère plusieurs incursions en territoire israélien, tue des civils, prend en otage des militaires. Jamais Israël, depuis la guerre d’Octobre 1973, n’aura été autant humilié. À l’heure où j’écris ces lignes, on attend la « réaction sans limite » d’Israël. Elle ne saurait tarder. Jusqu’où s’étendra la zone de conflit ?
Dans cette énième péripétie de la violence guerrière au Proche-Orient, le moment n’est pas à l’analyse savante, mais à la prise de position claire. On se doit de protéger son pays en premier, « Liban d’abord ». On se doit également de tout mettre en œuvre pour contenir le radicalisme religieux, de toute nature.
Il est temps, il est grand temps qu’on fasse justice au peuple de Palestine. La solution de deux États, adoptée par le Sommet arabe de Beyrouth en 2002, est la proposition la plus appropriée pour sauver la fraternité humaine en Orient.
Nul ne peut, au Liban du moins, soutenir Hamas qui n’agit pas dans l’intérêt du peuple de Palestine, mais de l’Iran et de ses amis. Nul ne peut applaudir Hamas qui, sans broncher, s’en prend à des civils israéliens et utilise des civils palestiniens comme d’un bouclier.
Vu de Beyrouth, les deux belligérants, Israël et Hamas, ne sont point des amis. Le Liban, sous domination iranienne, n’est pas partie prenante dans la guerre en cours.
Dans l’immensité du vide de son État, le seul souhait du Liban serait d’espérer un sursaut de conscience du Hezbollah afin d’épargner sa population. On rappellera à Hassan Nasrallah sa célèbre réflexion, après la guerre dévastatrice de juillet 2006 : « Si j’avais su, je n’aurais pas déclenché cette guerre ». Peut-on oser penser qu’il existe encore, chez Hassan Nasrallah, un brin de compassion humaine à l’égard des siens d’abord ?
- Comment se poursuivra ce conflit qui s’annonce long ? Nul ne le sait.
- Qui triomphera sur le plan militaire ? Il est difficile de le prédire.
- Le Liban sera-t-il un champ de bataille si le conflit s’étend ? Il n’est pas impossible que le Liban se verrait vitrifié.
- Qui empochera les fruits politiques à l’issue de la victoire ? Il existe un seul perdant : la modération de tous les peuples de l’Orient qui n’aspirent qu’à une chose, pouvoir vivre et mourir paisiblement.
En attendant, l’ange de l’apocalypse Ismaïl Haniyé a sonné sa trompette.
acourban@gmail.com
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