Un soldat français tombé pour l'Irak
©Photo par Jaap Arriens / AFP
Un membre des forces spéciales françaises a été tué lundi 28 août en Irak, lors d'une opération anti-jihadiste en appui de l'armée irakienne, a annoncé l'Élysée mardi 29. Cela porte à trois le nombre de militaires français tués ce mois-ci dans le pays.
Lundi, "une unité de militaires français a été engagée dans une opération de reconnaissance en appui des forces irakiennes à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Un groupe de terroristes retranchés a vivement pris à partie les forces irakiennes. Les militaires français ont immédiatement riposté pour appuyer le partenaire, infligeant de sérieuses pertes à l’ennemi", a détaillé mardi l'état-major des armées dans un communiqué.Selon une source sécuritaire irakienne à Kirkouk, lundi soir, une opération conjointe "des forces antiterroristes irakiennes et des militaires des forces françaises stationnées à Kirkouk ont essuyé une embuscade" de jihadistes du groupe État islamique (EI) dans la province de Salahedine, dans le désert d'al-Aïth, frontalier de la province de Kirkouk.Selon cette source, trois membres du service antiterroriste irakien ont également été blessés dans ces affrontements armés qui ont duré "plus de cinq heures".Deux autres soldats français ont perdu la vie en Irak en août, l'un dans un accident et le second lors d'un "exercice opérationnel".

Environ 600 militaires français sont déployés dans la région dans le cadre de l'opération Chammal, qui comprend un volet formation et conseil des forces irakiennes et un volet appui aérien au profit de la coalition internationale Inherent Resolve contre le groupe État islamique, créée en 2014.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.

En mars, un haut responsable militaire irakien assurait toutefois que l'EI comptait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak.


Un rapport de l'ONU publié en juillet expliquait que "l'action antiterroriste des forces irakiennes (avait) continué d'entraîner une réduction des activités de Daech (acronyme en arabe de l'EI, ndlr), lequel a cependant maintenu une insurrection de faible intensité".

Malgré tout, les "opérations" des jihadistes "ont été endiguées dans les zones rurales, tandis que la fréquence des attaques dans les centres urbains a baissé", d'après la même source.

Selon ce rapport, "la structure principale de Daech persiste et continue de compter de 5.000 à 7.000 membres en Irak et en République arabe syrienne, dont la plupart sont des combattants".

Maria Chami avec AFP

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