Niger: la délégation de la Cedeao rencontre Mohamed Bazoum
©(Photo de STEFANO RELLANDINI/AFP)
La délégation de la Cedeao arrivée samedi au Niger a rencontré l'ancien président Mohamed Bazoum. Elle devrait s'entretenir avec la junte actuellement au pouvoir pour trouver une solution à la crise.

Une délégation ouest-africaine arrivée samedi à Niamey pour trouver une solution à la crise au Niger a rencontré Mohamed Bazoum, président renversé par un coup d'État fin juillet et retenu prisonnier, une éclaircie diplomatique au lendemain d'une annonce de la Cedeao se disant prête à une intervention armée.

M. Bazoum "a le moral", a assuré une source au sein de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, précisant que le président déchu n'a "toujours pas" d'électricité.

Ses conditions de détention inquiètent la communauté internationale et de nombreux pays, comme les États-Unis ou la France, ont régulièrement appelé à sa libération depuis le coup d'État.

Cette rencontre s'est déroulée à la demande de la délégation conduite par l'ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar et accueillie à l'aéroport par le nouveau Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine.

Dans une interview au New York Times, ce dernier avait assuré vendredi soir qu'il "n'arrivera rien" à M. Bazoum.


Le nouvel homme fort du pays a annoncé une période de transition de trois ans maximum et mis en garde les pays étrangers contre une éventuelle intervention militaire.

"Notre ambition n'est pas de confisquer le pouvoir", a déclaré samedi soir le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir le 26 juillet par un coup d'État.

Dans une allocution télévisée d'une dizaine de minutes, sur un ton martial, il a précisé que la durée de la transition "ne saurait aller au-delà de trois ans" et convoqué un "dialogue national" qui devra formuler des "propositions concrètes" sous 30 jours, afin de poser "les fondements d'une nouvelle vie constitutionnelle".

Il a également averti les pays de Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cedeao) contre toute intervention militaire.

"Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", a-t-il affirmé, assurant que l'organisation régionale souhaitait mettre "sur pied une armée d'occupation en collaboration avec une armée étrangère", sans citer de pays.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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