Ligue des Champions: quel fiasco pour l'OM!
©Le désarroi des joueurs de Marseille mardi au Vélodrome. Christophe Simon/AFP
Meilleur qu'au match aller et sans doute meilleur aussi que son adversaire, l'OM est pourtant tombé de très haut mardi en chutant aux tirs au but face au Panathinaïkos (1-0; 1-1; 5 tab à 3), dès le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions.

Chacun des tirs au but a été frappé à 150 décibels, et sans doute même un peu plus pour le dernier, transformé par Filip Mladenovic. Mais cela n'a pas suffi à perturber les frappeurs grecs, tous impeccables, contrairement à Mattéo Guendouzi, dont la frappe à mi-hauteur a d'entrée été repoussée par Alberto Brignoli.

Malheureux, le milieu de terrain international a été le héros négatif du soir, puisque c'est aussi lui qui, au bout du temps additionnel du temps réglementaire (90+9) et après une interminable intervention de la VAR, avait été sanctionné d'un penalty qui a permis au Panathinaïkos d'accrocher une prolongation inespérée.

Juste avant les tirs au but, Marcelino a ensuite tenté le pari de faire entrer son gardien remplaçant Ruben Blanco, mais cela n'a pas fonctionné et l'OM et son nouvel entraîneur espagnol vivent un premier échec très douloureux.

Car cette élimination coûte très cher, au sens propre comme au sens figuré, avec un important manque à gagner au plan économique et une saison sportive qui prend une teinte très sombre dès le 15 août.

D'abord parfaits

Cet échec est aussi une pierre dans le jardin du président Pablo Longoria et de son bras droit Javier Ribalta qui, après le départ d'Igor Tudor en juin, ont encore décidé de tout changer cet été.

Nouveaux joueurs, nouveau coach, nouveau style de jeu radicalement opposé à celui de la saison dernière, l'OM ne pouvait pas être prêt pour cette échéance et il ne l'était pas, au moins au match aller.

Car c'est sans doute à Athènes, quand l'OM est apparu très loin du niveau attendu en compétition européenne, que s'est jouée l'issue de cette double confrontation.


Au retour mardi à Marseille, dans un Vélodrome de tempête, Marseille a au contraire longtemps très bien fait et a semblé plus fort que le "Pana". Mais sa soirée a tourné sur deux buts refusés, dont un en prolongation pour un tout petit hors-jeu, une avalanche d'occasions de buts et un wagon de corners inefficaces. En face, il n'y a rien eu ou à peu près, juste un penalty tombé du ciel. Et pour l'OM, une tonne de regrets.

Car la première période marseillaise a été presque parfaite, avec infiniment plus de rythme et de vitesse qu'il y a une semaine. Le premier but inscrit par Pierre-Eymerick Aubameyang dès la deuxième minute, puis le doublé de la recrue-star de l'été juste avant la pause (2-0, 45+1), auraient dû suffire.

Coup du sort

Mais plus que le Panathinaïkos, à la valeur toute relative, le vrai adversaire marseillais était le temps. Car ce fameux manque de temps et de préparation s'est fait sentir progressivement en deuxième période.

D'abord inoffensifs, les Grecs se sont finalement un peu approchés du but de Pau Lopez, alors que Marcelino demandait à ses joueurs, gestes à l'appui, de rester compacts, consigne que quelques jambes fatiguées ont eu du mal à respecter.

Le coup de bambou est donc venu sur un coup du sort, une main trop haute de Guendouzi sur le deuxième temps d'un corner, et un penalty transformé par Ioannidis (2-1, 90+9).

Pour l'OM et ses finances, que la phase de poules de la Ligue Europa n'enjolivera guère, le coup est terrible. La 3e place en L1 est décidément un fameux piège et les tours préliminaires de la Ligue des Champions un palier trop souvent impossible à franchir pour le foot français

Marcelino et Marseille, eux, n'ont toujours pas le temps. Vendredi ils vont à Metz et ils ont déjà beaucoup à se faire pardonner.
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