Tournée diplomatique onusienne au niveau de la ligne bleue
©Les représentants des pays membres du Conseil de sécurité observent la vedette israélienne rapide qui a violé les eaux territoriales libanaises (AFP/Anwar Amro)

Des représentants des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont effectué mardi une tournée dans la bande frontalière sud.
Organisée à l’initiative de l’armée, celle-ci s’est déroulée au niveau de la ligne bleue, la frontière fictive établie par l’ONU lorsque Israël s’est retiré du Liban en 2000, en attendant une démarcation officielle.
Elle intervient aussi à la suite de vives tensions apparues en juillet à Ghajar, village dont l’appartenance territoriale fait l’objet d’une dispute entre le Liban, Israël et la Syrie, et à Kfachouba, dans le Aarkoub libanais, entre le Hezbollah et Israël.
Un militaire explique aux représentants des pays membres du Conseil de sécurité les données relatives aux 13 points contestés au niveau de la Ligne bleue (Photo AFP/Anwar Amro)
L’État hébreu avait pratiquement annexé Ghajar, durant la première semaine de juillet, en construisant une clôture au nord du village, le coupant du Liban. À Kfarchouba, l’installation par le Hezbollah d’une tente au niveau d’un terrain contesté à la frontière, puis les ripostes israéliennes ponctuelles à un tir de roquette en territoire israélien ont exacerbé cette tension.

La délégation était accompagnée du général Mounir Chéhadé, le coordonnateur du gouvernement près la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.
Près de Naqoura une soldate libanaise monte la garde près de l'entrée cimentée d'un tunnel ferroviaire qui assurait avant 1948 la liaison entre le Liban et la Palestine (Photo ANWAR AMRO / AFP)
Durant la tournée, la délégation a témoigné d’une violation israélienne des eaux territoriales libanaises au niveau de Naqoura, a expliqué le général Chéhadé.
Il a ensuite indiqué que le Liban a envoyé aux Nations Unies un mémorandum dans lequel il proteste contre l’annexion par Israël du village de Ghajar, «dont la partie nord est désormais appelée les hameaux de Meri», dans le caza de Hasbaya, au Liban-Sud.
«Actuellement, a-t-il poursuivi, nous ne procédons pas à une démarcation, mais à une détermination de la frontière (avec Israël). Il existe 13 points contestés (entre Ras Naqoura et Ghajar) que nous considérons occupés, en plus des hameaux de Chebaa». Il convient cependant de préciser que sur ces 13 points, sept avaient été réglés à la faveur de pourparlers indirects sous l’égide de la Finul, dont le mandat doit être renouvelé à la fin du mois par le Conseil de sécurité de l'ONU.
 
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