«Ne te contente pas de pratiquer ton art, mais fraie-toi un chemin dans ses secrets, il le mérite bien. Car seuls l'art et le savoir peuvent élever l'homme jusqu'au Divin», disait le génie de Bonn. Guidée par cette vérité profonde et par sa passion pour la transmission de la musique de qualité, Zeina Saleh Kayali se dresse comme un phare imposant, éclairant, de sa présence inspirée et inspirante, les cercles musicaux libanais. Elle fonde, en 2022, Beit Tabaris, sa résidence d’artiste, ce bastion qui s'élève fièrement contre le déclin inexorable de l'éducation musicale au Liban. En tant que gardienne fidèle de ce sanctuaire d'harmonie, elle ouvre ses portes à des maîtres éclairés, offrant à la jeunesse libanaise une rare opportunité de s'élever au contact de pédagogues et musiciens internationaux. À travers des masterclasses aussi riches que diversifiées, elle libère les esprits captifs des jeunes musiciens, les affranchissant des chaînes d'une éducation musicales défaillante pour transcender les frontières de l'art et forger un avenir musical vibrant pour le Liban.
Du 29 juin au 4 juillet, huit jeunes pianistes libanais ont été gracieusement baignés dans l'éclat des enseignements prodigués par le pianiste français d’origine polonaise, Frédéric Vaysse-Knitter, ravivant ainsi leur flamme intérieure. Telle une pluie bienfaitrice, ses connaissances et sa passion ont imprégné leur esprit, irriguant leurs interprétations musicales d'une profondeur nouvelle. Pendant cette courte mais dense période, les doigts agiles de ces jeunes virtuoses en herbe ont caressé les touches du vieux Bösendorfer de Beit Tabaris (qu’Henri Goraïeb chérissait particulièrement), avec une grâce chaleureuse, révélant les secrets intimes des compositions les plus sublimes, allant des titanesques cathédrales contrapunctiques de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) jusqu’aux joyaux caléidoscopiques aux couleurs impressionnistes de Maurice Ravel (1875-1937) et Claude Debussy (1862-1918), en passant par les chefs-d’œuvre romantiques de Ludwig van Beethoven (1770-1827), Fréderic Chopin (1810-1849), Franz Liszt (1811-1886), et bien d’autres. La coda magistrale de cette masterclass a trouvé son aboutissement lors d'un concert mémorable, qui s'est tenu le mardi 4 juillet, offrant aux auditeurs une expérience musicale louable et intéressante.
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