Athlétisme: à New York, Hughes fait sensation sur 100 m
©(de g. à d.) l'Américain Brandon Carnes le Britannique Zharnel Hughes l'Américain Coleman le Jamaïcain Ackeem Blake et l'Américain Terrance Laird sur le 100 m Grand Prix d'athlétisme de New York. Sarah Stier/AFP
Le Britannique Zharnel Hughes a fait sensation samedi sur 100 m en décrochant la meilleure performance mondiale de la saison (9 sec 83) et le vieux record du Royaume-Uni, lors du Grand Prix d'athlétisme de New York, où l'Américaine Sydney McLaughlin-Levrone s'est aussi imposée sur 400 m.

"9.83, c'est un rêve. Je l'avais écrit ce matin", a assuré le Britannique en zone mixte, lui qui n'en croyait pas ses yeux quand il a vu le temps s'inscrire sur l'écran de l'Icahn Stadium, sur l'île de Randall's Island, juste en face de Manhattan.

Avec un vent favorable (1,3 m/sec), le sprinteur de 27 ans a balayé son ancien record personnel (9.91 en 2018) et établi la meilleure marque de l'histoire du Royaume-Uni, 36 ans après les 9.87 de Linford Christie aux Championnats du monde de 1987 à Stuttgart.

C'est aussi le second meilleur temps de l'histoire sur 100 m pour un Européen, après l'Italien Marcell Jacobs (9.80 aux JO de Tokyo en 2021).

Double champion d'Europe du 100 m et du 4x100 m à Berlin en 2018, Hughes a réalisé une fin de course canon pour devancer le Jamaïcain Ackeem Blake (9.93) et l'Américain Christian Coleman (10.02), lors de cette réunion programmée à huit semaines des Mondiaux à Budapest (19-27 août).

"Tout est possible" pour la suite de la saison, a-t-il assuré.

McLaughlin-Levrone sur 400 plat

Après la surprise Hughes, l'Américaine Sydney McLaughlin-Levrone, phénoménale sur 400 m haies, a poursuivi son exploration du 400 m plat avec une victoire et un temps convaincant de 49 sec 51, mieux qu'il y a quinze jours à Paris (49 sec 71).


L'Américaine âgée de 23 ans, double championne olympique en 2021 (400 m haies et relais 4x400 m) et championne du monde en 2022 sur les haies avec un record du monde impensable (50.68), se dit maintenant capable de battre celui de l'Allemande (ex-RDA) Marita Koch (47.60 en 1985) sur le tour de piste.

Dans la capitale française, elle avait coincé après un départ hyper rapide et s'était inclinée derrière la spécialiste Marileidy Paulino.

"Je suis partie de manière un peu plus prudente, pour un peu mieux sentir la deuxième partie de la course", a-t-elle confirmé samedi.

"Le plat c'est plus dur à mon avis, c'est certain. C'est difficile de déterminer sa cadence de pédalage à mi-course. Au moins, avec les haies, je sais où j'en suis", a-t-elle ajouté, assurant "que la progression doit prendre du temps".

La prodige américaine du 800 m Athing Mu, qui n’avait plus couru depuis sa victoire aux Mondiaux de 2022, soit onze mois, a réussi son retour en s’imposant sur sa course favorite en 1 min 58 sec 73.

Accueilli comme une rock star, le chouchou du public Noah Lyles a fait le spectacle avant la course, hyper détendu, et s'est imposé sans forcer sur 200 m (19 sec 83).

Sur le 100 m haies féminin, l’Américaine Keni Harrisson, 2e femme la plus rapide de l’histoire sur la discipline, a réalisé un temps canon de 12 sec 29, mais avec un vent trop favorable (+2,8m/sec).

Sur le 110 m haies, l’Américain Daniel Roberts s’est imposé en 13 sec 01, son meilleur temps cette saison, devant son compatriote Devon Allen (13.04, meilleur temps pour lui en 2023).
Commentaires
  • Aucun commentaire