©(ARCHIVES) Manifestation en faveur du droit à l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis à Washington, DC, le 15 avril 2023. (Photo Andrew Caballero-Reynolds / AFP)
Un an après l'annulation, le 24 juin 2022, de l'arrêt Roe v. Wade garantissant le droit des Américaines à avorter, le pays reste plus divisé que jamais quant à cette décision controversée. Si son impact reste limité, cette décision a créé une multitude de problèmes, sans compter sa centralité dans les thèmes de la campagne présidentielle 2024.
Loin d'éliminer les IVG, la volte-face historique de la Cour suprême des Etats-Unis sur l'avortement, il y a un an, a surtout créé un casse-tête infernal pour les femmes, une pagaille dans les tribunaux et un dilemme pour le parti républicain.
Le 24 juin 2022, la haute cour, profondément remaniée par Donald Trump, a annulé son arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis 1973 le droit des Américaines à avorter, et a rendu à chaque Etat sa liberté de légiférer en la matière.
Depuis, le pays est fracturé entre la vingtaine d'Etats ayant décrété des interdits ou de fortes restrictions, principalement situés dans le Sud et le centre, et ceux des côtes qui ont adopté de nouvelles garanties.
L'impact global reste limité, tandis que la fermeture des cliniques dans une douzaine d'Etats a poussé des dizaines de milliers de femmes à voyager.
Au-delà du coût économique, s'organiser peut avoir un impact psychologique, sans compter le risque sanitaire.
De même, le paysage légal reste instable. Chaque loi restrictive a été contestée en justice et l'issue de la plupart des recours n'est pas encore connue.
La bataille se poursuit aussi dans l'arène politique et sera l'un des principaux enjeux de la course à la Maison Blanche en 2024: 20% des Américains placent l'avortement en tête de leurs préoccupations pour ce scrutin, selon un sondage USA Today/Suffolk University.
Le président Joe Biden, un catholique pratiquant longtemps frileux sur l'IVG, se pose désormais en champion du droit à l'avortement, ce qui lui vaut d'être soutenu par plusieurs grandes organisations de planning familial dans sa campagne pour un second mandat.
L'échec de référendums hostiles à l'avortement dans les très conservateurs Etats du Kansas et du Kentucky a également tempéré les ardeurs des républicains, contraint à un délicat exercice d'équilibristes.
Malo Pinatel, avec AFP
Loin d'éliminer les IVG, la volte-face historique de la Cour suprême des Etats-Unis sur l'avortement, il y a un an, a surtout créé un casse-tête infernal pour les femmes, une pagaille dans les tribunaux et un dilemme pour le parti républicain.
Le 24 juin 2022, la haute cour, profondément remaniée par Donald Trump, a annulé son arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis 1973 le droit des Américaines à avorter, et a rendu à chaque Etat sa liberté de légiférer en la matière.
Depuis, le pays est fracturé entre la vingtaine d'Etats ayant décrété des interdits ou de fortes restrictions, principalement situés dans le Sud et le centre, et ceux des côtes qui ont adopté de nouvelles garanties.
L'impact global reste limité, tandis que la fermeture des cliniques dans une douzaine d'Etats a poussé des dizaines de milliers de femmes à voyager.
Au-delà du coût économique, s'organiser peut avoir un impact psychologique, sans compter le risque sanitaire.
De même, le paysage légal reste instable. Chaque loi restrictive a été contestée en justice et l'issue de la plupart des recours n'est pas encore connue.
La bataille se poursuit aussi dans l'arène politique et sera l'un des principaux enjeux de la course à la Maison Blanche en 2024: 20% des Américains placent l'avortement en tête de leurs préoccupations pour ce scrutin, selon un sondage USA Today/Suffolk University.
Le président Joe Biden, un catholique pratiquant longtemps frileux sur l'IVG, se pose désormais en champion du droit à l'avortement, ce qui lui vaut d'être soutenu par plusieurs grandes organisations de planning familial dans sa campagne pour un second mandat.
L'échec de référendums hostiles à l'avortement dans les très conservateurs Etats du Kansas et du Kentucky a également tempéré les ardeurs des républicains, contraint à un délicat exercice d'équilibristes.
Malo Pinatel, avec AFP
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