©Un gendarme sénégalais au cours d'une manifestation à Dakar, le 29 mai 2023. (Photo JOHN WESSELS / AFP)
Le Sénégal a connu plusieurs manifestations violentes dans la semaine du 29 mai au 4 juin, au cours desquelles 16 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées. Ces violences se sont produites à la suite de la condamnation à deux ans d'emprisonnement du chef de l'opposition Ousmane Sonko, accusé d'avoir violé une jeune femme.
Le Sénégal est confronté à la pire vague de violences politiques depuis des années, après que le chef de l'opposition, Ousmane Sonko, a été condamné à deux ans de prison pour agression sexuelle contre une femme.
Les partisans de Sonko ont condamné les brutalités policières, tandis que le bilan s'élève à 16 morts et des centaines de blessés, ainsi que nombre d'arrestations.
Sonko a été condamné à deux ans de prison pour avoir violé à cinq reprises une jeune employée d'un salon de beauté. Il a nié les accusations et affirme que le gouvernement a poursuivi l'affaire dans le but de l'empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2024.
L'issue du procès devrait empêcher Sonko de participer cette échéance électorale.
Dans tout le pays, des affrontements ont eu lieu entre les forces de sécurité et les partisans du fougueux candidat à la présidence.
Un membre des forces de l'ordre sénégalais tire sur des manifestants à Dakar, le 1er juin 2023. (Photo JOHN WESSELS / AFP)
Le gouvernement a accusé les partisans de Sonko de "vandalisme et de banditisme". Il a réagi en limitant l'accès aux médias sociaux et a récemment suspendu temporairement l'accès à Internet sur les smartphones, en invoquant la diffusion de "messages haineux et subversifs".
Le ministre de l'intérieur, Antoine Diome, a annoncé le 4 juin que les incidents ont entraîné la mort de 16 personnes et 500 arrestations dans tout le Sénégal. Toutefois, les PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) ont affirmé que les forces de sécurité et les "milices" étaient responsables de la mort de 19 personnes.
Une voiture en feu dans les rues de Dakar, le 1er juin 2023. (Photo JOHN WESSELS / AFP)
Selon l'économiste Mansour Sambe, ces événements auront un impact sur l'économie du pays, car les pertes financières se chiffrent en milliards de francs CFA. En outre, l'instabilité politique va menacer les objectifs de croissance du Sénégal pour cette année.
Depuis 2021, les forces de sécurité font régulièrement usage d'une force excessive et procèdent à des arrestations arbitraires lors des manifestations, sans que les responsables de ces violations n'aient à rendre compte de leurs actes.
Les électeurs sénégalais attendent avec impatience de savoir si le président Macky Sall, qui a remporté les élections en 2012 et en 2019, briguera un troisième mandat en 2024.
L'opposition et les défenseurs des droits de l'homme soutiennent que la Constitution interdit une telle prolongation et l'exhortent à quitter le pouvoir. Bien que la constitution révisée de 2016 stipule que le mandat présidentiel est de cinq ans et limite les individus à deux mandats consécutifs.
Le président Sall, qui avait précédemment déclaré qu'il respecterait cette limite, a récemment fait preuve d'ambiguïté.
Le Sénégal est confronté à la pire vague de violences politiques depuis des années, après que le chef de l'opposition, Ousmane Sonko, a été condamné à deux ans de prison pour agression sexuelle contre une femme.
Les partisans de Sonko ont condamné les brutalités policières, tandis que le bilan s'élève à 16 morts et des centaines de blessés, ainsi que nombre d'arrestations.
Pourquoi cette violence ?
Sonko a été condamné à deux ans de prison pour avoir violé à cinq reprises une jeune employée d'un salon de beauté. Il a nié les accusations et affirme que le gouvernement a poursuivi l'affaire dans le but de l'empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles de 2024.
L'issue du procès devrait empêcher Sonko de participer cette échéance électorale.
Dans tout le pays, des affrontements ont eu lieu entre les forces de sécurité et les partisans du fougueux candidat à la présidence.
Un membre des forces de l'ordre sénégalais tire sur des manifestants à Dakar, le 1er juin 2023. (Photo JOHN WESSELS / AFP)
Le gouvernement a accusé les partisans de Sonko de "vandalisme et de banditisme". Il a réagi en limitant l'accès aux médias sociaux et a récemment suspendu temporairement l'accès à Internet sur les smartphones, en invoquant la diffusion de "messages haineux et subversifs".
Le ministre de l'intérieur, Antoine Diome, a annoncé le 4 juin que les incidents ont entraîné la mort de 16 personnes et 500 arrestations dans tout le Sénégal. Toutefois, les PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) ont affirmé que les forces de sécurité et les "milices" étaient responsables de la mort de 19 personnes.
Une voiture en feu dans les rues de Dakar, le 1er juin 2023. (Photo JOHN WESSELS / AFP)
Que se passera-t-il ensuite ?
Selon l'économiste Mansour Sambe, ces événements auront un impact sur l'économie du pays, car les pertes financières se chiffrent en milliards de francs CFA. En outre, l'instabilité politique va menacer les objectifs de croissance du Sénégal pour cette année.
Depuis 2021, les forces de sécurité font régulièrement usage d'une force excessive et procèdent à des arrestations arbitraires lors des manifestations, sans que les responsables de ces violations n'aient à rendre compte de leurs actes.
Les électeurs sénégalais attendent avec impatience de savoir si le président Macky Sall, qui a remporté les élections en 2012 et en 2019, briguera un troisième mandat en 2024.
L'opposition et les défenseurs des droits de l'homme soutiennent que la Constitution interdit une telle prolongation et l'exhortent à quitter le pouvoir. Bien que la constitution révisée de 2016 stipule que le mandat présidentiel est de cinq ans et limite les individus à deux mandats consécutifs.
Le président Sall, qui avait précédemment déclaré qu'il respecterait cette limite, a récemment fait preuve d'ambiguïté.
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