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Huit grévistes, qualifiés de "dirigeants" dans le cadre d'une grève observée sur un site d'exploitation gazière dans le sud de l'Iran, ont été arrêtés par les autorités dimanche 14 mai. Ceux-ci réclamaient notamment des hausses de salaires, sur fond de crise économique aggravée.

Les autorités iraniennes ont arrêté huit personnes pour avoir "dirigé" la grève des travailleurs sur un site clé d'exploitation gazière dans le sud du pays, a annoncé dimanche un média local.

"Huit principaux dirigeants de la grève des ouvriers dans la zone de Pars Sud ont été arrêtés par les services des renseignements", a annoncé l'adjoint au gouverneur local, Akbar Pourat, cité par l'agence Tasnim.

Quelque 40 000 personnes travaillent sur le mégagisement de Pars Sud, la plus grande réserve de gaz connue au monde, que l'Iran partage avec le Qatar.

"Huit sociétés et chefs d'entreprises actifs dans cette zone ont été mis sur la liste noire pour incitation à la grève", a ajouté M. Pourat.

Début mai, les médias locaux avaient annoncé l'arrestation de responsables d'entreprises pour avoir soutenu des appels à la grève dans la même zone.


Fin avril, les autorités avaient annoncé avoir commencé à remplacer 4 000 travailleurs qui étaient en grève pour dénoncer les bas salaires et les conditions de travail.

Toutefois, l'agence de presse Ilna, proche des milieux ouvriers, avait indiqué que les protestataires de Pars Sud "continuaient de faire valoir leurs revendications syndicales", en réclamant notamment une "augmentation de 79% des salaires", ainsi que la "fin des discriminations" et la "liberté d'association".

En 2022, l'Iran a connu plusieurs vagues de grèves d'enseignants et de chauffeurs de bus qui dénonçaient les bas salaires et le coût élevé de la vie.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré fin avril que certaines manifestations syndicales avaient été utiles au pays car elles ont aidé l'État à comprendre les revendications des travailleurs.

L'économie iranienne est touchée par des sanctions occidentales, ainsi que par une inflation galopante et une dépréciation record de sa monnaie nationale, le rial.

Malo Pinatel, avec AFP
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