©Fady Youssef (premier en partant de la gauche sur la photo) est capitaine de l’équipe nationale de tennis depuis 4 ans. Photo Fédération libanaise de tennis
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le capitaine de l’équipe nationale de tennis Fady Youssef souligne que le Liban partira favori face à la Jamaïque dans son prochain match de Coupe Davis en septembre et souligne que le pays peut également produire des champions qui grandissent sur le territoire national.
Ici Beyrouth: Quelles sont les raisons de la défaite du Liban face à l’Ukraine au cours du dernier match de Coupe Davis?
Fady Youssef: Nous avons perdu contre l’Ukraine dans une confrontation disputée en Pologne, en raison de la guerre en Ukraine. C’est l’Ukraine qui a choisi la surface de la rencontre, et ils ont opté pour une surface dure. Celle-ci ne nous convenait pas. Nous avons été malchanceux au cours de cette confrontation avec des blessures, la maladie d’un joueur deux jours avant le match, qui miraculeusement a pu finalement jouer. C’était la confrontation où l’équipe a été la plus malchanceuse depuis que j’en suis devenu le capitaine en 2019.
IB: Qui sera votre prochain adversaire en septembre?
FY: En septembre, nous aurons un match face à la Jamaïque, qui se tiendra au Liban.
IB: Quelles sont vos chances de l’emporter face à la Jamaïque ?
FY: Au niveau international, les Jamaïcains sont moins bien classés que nous. Mais au tennis, cela n’est pas une garantie de victoire. Nous avons à mon avis 60% de chances de l’emporter. Nous croisons les doigts. Si nous l’emportons nous aurons un autre match à gagner. Et si nous le gagnons aussi, nous nous qualifierons pour un match de barrage qualificatif pour le groupe 1 mondial. La route est donc encore longue.
IB: Pouvez-vous nous raconter en détail votre parcours de joueur et d'entraîneur de tennis?
FY: J’ai été champion du Liban juniors en 1995. En 2003, je suis devenu champion du Liban dans la catégorie hommes puis joueur de l’équipe nationale en Coupe Davis. Je suis resté champion du Liban quatre ans. En parallèle, j’ai commencé à entraîner. J’ai obtenu le diplôme ITF de niveau 1 puis de niveau 2 et je suis le seul entraîneur au Liban et au Moyen-Orient détenant le diplôme ITF de niveau 3, que j’ai obtenu à Valence, en Espagne. Cette expérience était très enrichissante. J’y ai fait la connaissance de joueurs professionnels, et j’ai vu comment ils travaillaient. C’est un diplôme exigeant à obtenir avec beaucoup de travail au niveau pratique et théorique. J’ai ensuite fondé l’académie "Overhead Tennis Academy" il y a près de 10 ans. J’ai été aussi l'entraîneur principal de plusieurs clubs comme Fitness Zone, Yarez, Yarzé et Mercury.
Photo Fédération libanaise de tennis
IB: Votre académie "Overhead" est-elle une forme de sport-études?
FY: Mon académie n’est pas un sport-études. C’est une grande académie, une des meilleures au Liban. Elle est présente à Aïn Saadé, Monteverde, Fanar, Hazmieh, Yarzé… Les tennismans s’y entraînent près de 12 heures par semaine.
IB: Comment expliquer que le Liban n’arrive pas à produire des champions qui grandissent et apprennent leur sport au pays?
FY: Je n’approuve pas votre analyse. Hady Habib est resté au Liban jusqu’à 13 ans, pour ensuite aller vivre aux États-Unis. Avant cela, il s'entraînait ici. L’avantage de vivre en dehors du Liban est de pouvoir se mesurer à des joueurs plus forts que soi. Les académies internationales sont dédiées au tennis avec un cursus adapté au développement des joueurs. Si Hady Habib était resté au Liban, il aurait été obligé d’aller à l’école, et donc dans l’impossibilité de jouer quotidiennement au tennis avant tard dans l’après-midi. Aux USA, il a pu faire 6 heures de sport par jour, avec 4 heures de tennis et 2 heures de fitness. Nous pourrions créer ce type de structures au Liban, mais il faut que des écoles collaborent avec ce projet de sport-études. Ce qui n’existe pas actuellement au Liban. Le père de Benjamin Hassan est Zaki Hassanet, un ancien tennisman ayant lui-même entraîné son fils. Il est arrivé à ce niveau au contact de plusieurs joueurs en Allemagne qui étaient meilleurs que lui et qui l’ont fait progresser. Le nombre de joueurs de tennis au Liban est faible, ce qui n’est pas favorable à la compétitivité et qui fait que beaucoup de joueurs arrivent à un stade où ils stagnent. Le basket libanais s’est notamment développé avec la présence de joueurs étrangers au championnat du Liban, qui a amélioré le niveau des joueurs libanais.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
Ici Beyrouth: Quelles sont les raisons de la défaite du Liban face à l’Ukraine au cours du dernier match de Coupe Davis?
Fady Youssef: Nous avons perdu contre l’Ukraine dans une confrontation disputée en Pologne, en raison de la guerre en Ukraine. C’est l’Ukraine qui a choisi la surface de la rencontre, et ils ont opté pour une surface dure. Celle-ci ne nous convenait pas. Nous avons été malchanceux au cours de cette confrontation avec des blessures, la maladie d’un joueur deux jours avant le match, qui miraculeusement a pu finalement jouer. C’était la confrontation où l’équipe a été la plus malchanceuse depuis que j’en suis devenu le capitaine en 2019.
IB: Qui sera votre prochain adversaire en septembre?
FY: En septembre, nous aurons un match face à la Jamaïque, qui se tiendra au Liban.
IB: Quelles sont vos chances de l’emporter face à la Jamaïque ?
FY: Au niveau international, les Jamaïcains sont moins bien classés que nous. Mais au tennis, cela n’est pas une garantie de victoire. Nous avons à mon avis 60% de chances de l’emporter. Nous croisons les doigts. Si nous l’emportons nous aurons un autre match à gagner. Et si nous le gagnons aussi, nous nous qualifierons pour un match de barrage qualificatif pour le groupe 1 mondial. La route est donc encore longue.
IB: Pouvez-vous nous raconter en détail votre parcours de joueur et d'entraîneur de tennis?
FY: J’ai été champion du Liban juniors en 1995. En 2003, je suis devenu champion du Liban dans la catégorie hommes puis joueur de l’équipe nationale en Coupe Davis. Je suis resté champion du Liban quatre ans. En parallèle, j’ai commencé à entraîner. J’ai obtenu le diplôme ITF de niveau 1 puis de niveau 2 et je suis le seul entraîneur au Liban et au Moyen-Orient détenant le diplôme ITF de niveau 3, que j’ai obtenu à Valence, en Espagne. Cette expérience était très enrichissante. J’y ai fait la connaissance de joueurs professionnels, et j’ai vu comment ils travaillaient. C’est un diplôme exigeant à obtenir avec beaucoup de travail au niveau pratique et théorique. J’ai ensuite fondé l’académie "Overhead Tennis Academy" il y a près de 10 ans. J’ai été aussi l'entraîneur principal de plusieurs clubs comme Fitness Zone, Yarez, Yarzé et Mercury.
Photo Fédération libanaise de tennis
IB: Votre académie "Overhead" est-elle une forme de sport-études?
FY: Mon académie n’est pas un sport-études. C’est une grande académie, une des meilleures au Liban. Elle est présente à Aïn Saadé, Monteverde, Fanar, Hazmieh, Yarzé… Les tennismans s’y entraînent près de 12 heures par semaine.
IB: Comment expliquer que le Liban n’arrive pas à produire des champions qui grandissent et apprennent leur sport au pays?
FY: Je n’approuve pas votre analyse. Hady Habib est resté au Liban jusqu’à 13 ans, pour ensuite aller vivre aux États-Unis. Avant cela, il s'entraînait ici. L’avantage de vivre en dehors du Liban est de pouvoir se mesurer à des joueurs plus forts que soi. Les académies internationales sont dédiées au tennis avec un cursus adapté au développement des joueurs. Si Hady Habib était resté au Liban, il aurait été obligé d’aller à l’école, et donc dans l’impossibilité de jouer quotidiennement au tennis avant tard dans l’après-midi. Aux USA, il a pu faire 6 heures de sport par jour, avec 4 heures de tennis et 2 heures de fitness. Nous pourrions créer ce type de structures au Liban, mais il faut que des écoles collaborent avec ce projet de sport-études. Ce qui n’existe pas actuellement au Liban. Le père de Benjamin Hassan est Zaki Hassanet, un ancien tennisman ayant lui-même entraîné son fils. Il est arrivé à ce niveau au contact de plusieurs joueurs en Allemagne qui étaient meilleurs que lui et qui l’ont fait progresser. Le nombre de joueurs de tennis au Liban est faible, ce qui n’est pas favorable à la compétitivité et qui fait que beaucoup de joueurs arrivent à un stade où ils stagnent. Le basket libanais s’est notamment développé avec la présence de joueurs étrangers au championnat du Liban, qui a amélioré le niveau des joueurs libanais.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
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