Les femmes libanaises étaient plus nombreuses que les hommes à voter en faveur du changement lors des législatives de mai 2022. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Ibrahim Jouhari, chercheur et politologue, dont les résultats ont été exposés lors d’une conférence débat qui s’est tenue jeudi au campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ).

D’après les chiffres, 13,59% des électeurs ont voté pour les listes dites du changement, soit 254.698 personnes sur 1.874.675 votants. Un chiffre six fois supérieur à celui des législatives de 2018, lorsque les candidats du changement ont recueilli seulement 42.448 votes. Selon l’étude, les expatriés ont été nombreux à voter en faveur de cette mouvance politique issue de la contestation d’octobre 2019.

Toujours selon l’étude, la communauté druze a été la plus ouverte au changement avec 26,1% des électeurs ayant voté à cet effet. Suivent les communautés sunnite (17,6% des électeurs ont voté en faveur du changement), grecque-orthodoxe (17,2%), grecque-catholique (16,1%), maronite (10,7 %) et chiite (4,7%). Pour ce qui est des circonscriptions les plus ouvertes au changement, il s’agit de Beyrouth I, Beyrouth II et Mont-Liban IV (Chouf et Aley).


Les électeurs qui se sont abstenus de voter pour le changement ont expliqué leur choix par le fait que les listes étaient nombreuses au sein d’une même circonscription, ainsi que par l’absence de figure majeure issue de l’opposition.

Selon M. Jouhari, cette tendance devrait être observée également lors des municipales prévues en mai 2023, à une différence près, majeure cependant: les expatriés ne pourront pas voter depuis leur pays de résidence.
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