Les choses sont parfois chaotiques, mais ce n’est pas grave. Cela fait partie de la vie. Rien n’est supposé être parfait. Il y a souvent de grands chamboulements: ce sont les grandes choses de la vie. Ces grandes choses peuvent prendre la forme de tragédies humaines ou de catastrophes naturelles. Elles font beaucoup de bruit, nous secouent corps et âme pour longtemps. Elles peuvent prendre la forme diffuse, invisible mais palpable, de la peur, de cette angoisse qui noue l’estomac et la gorge face à la maladie, face à la séparation, face à la mort ou la perspective de la mort.
Les grandes choses sont souvent chaotiques, sinon elles seraient petites. Elles font mal, mal au corps, mal au cœur. Elles s’abattent sur nous sans crier gare, implantent leurs griffes dans notre chair, s’engouffrent violemment dans nos veines, creusent des sillons de souvenirs dans notre cerveau. Elles laissent des traces indélébiles dans notre mémoire. Mais elles partent en catimini. Nous n’entendons pas leurs pas feutrés quand elles quittent la scène. Ce n’est que lorsque le rideau tombe et que le silence, ou plutôt la paix s’installe que nous remarquons leur départ. Elles tombent dans l’oubli des années durant, mais reviennent des fois nous hanter des décennies plus tard. Nous aimerions sans doute remonter le temps pour les effacer, croyant qu’en effaçant la douleur à sa source, en réécrivant le passé, nous pouvons changer l’avenir en plus beau.
Mais ce sont ces événements, ces grandes choses de la vie, surtout celles teintées de malheur, qui façonnent notre personnalité. Si nous les effaçons, nous nous effaçons avec. Que reste-t-il de nous si nous gardons uniquement les belles choses de la vie, les moments de joie, de célébration? En regardant vers le passé, nous découvrons que ce sont les instants les plus douloureux qui ont été les plus grands catalyseurs de notre évolution. Ils nous ont fait grandir, ils nous ont fait mûrir. Comme un tremplin, ils nous ont lancé en avant vers l’ultime manifestation de notre développement personnel. Ils nous ont donné des ailes pour oser sauter dans le vide, pour sortir de l’étroitesse de notre cage, de notre zone de confort, et embrasser le changement, l’inconnu. Et nous découvrons que c’est dans l’inconnu que se cachent les découvertes, les aventures, les illuminations, que nous brisons nos propres limites, que nous comprenons enfin que rien n’est impossible. Nous comprenons que le cerveau humain peut ordonner au corps, à ce même corps périssable, de réaliser l’inimaginable quand il y croit avec force.
C’est aussi et surtout un apprentissage de soi, une redécouverte de soi et une relecture des autres. En osant faire ce saut, nous nous donnons le courage de nous regarder en face, dans le miroir, pour voir notre réalité, pour enlacer notre vérité, le vrai visage de notre être, de notre identité, nos désirs et nos rêves. En ayant l’audace de faire tomber le masque, nous faisons la plus belle rencontre de notre vie, la rencontre avec nous-mêmes. Et du coup, elle nous propulse vers les autres, pour aller à leur rencontre, pour les aimer tels qu’ils sont, sans crainte, voire plus que jamais. Et c’est là que la magie s’opère. Nous découvrons que les grandes choses de la vie, tel le blé en herbe, mènent aux miracles, à une succession de petites choses merveilleuses. N’est-ce pas ça le cycle de la vie, ces hauts et ces bas qui se poursuivent en boucle telles des montagnes russes, et qui constituent les maillons de la grande chaîne qu’est notre existence sur terre? Après la pluie vient le beau temps. Après la mort, la naissance. Ou la renaissance.
C’est ça être vivant, se sentir vivant. Car, en fin de compte, si rien ne bouge, si tout reste statique, quel sens aurait cette vie ici-bas? Elle serait inodore, incolore, insipide. C’est en perdant goût à la vie, en préférant le confort de notre petit coin aux horizons de l’évolution, parfois de la révolution, que nous nous approchons de la mort, que nous n’osons plus avancer, que nous nous complaisons dans les souvenirs du passé au lieu d’aller de l’avant, au lieu de vivre le présent et d’être prêt à affronter l’avenir sous toutes ses formes. Être vivant c’est parfois aussi laisser la vie nous guider, nous emporter par ses courants sans résister, surtout en période d’intempéries, jusqu’à ce que la tempête se calme. Que notre tempête se calme. C’est alors que nous pouvons reprendre le contrôle de notre vie et que nous avons le pouvoir de changer le cours du navire tout en gardant les yeux sur l’horizon.
«La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter.» - Mère Teresa
fida.khalife@gmail.com
Les grandes choses sont souvent chaotiques, sinon elles seraient petites. Elles font mal, mal au corps, mal au cœur. Elles s’abattent sur nous sans crier gare, implantent leurs griffes dans notre chair, s’engouffrent violemment dans nos veines, creusent des sillons de souvenirs dans notre cerveau. Elles laissent des traces indélébiles dans notre mémoire. Mais elles partent en catimini. Nous n’entendons pas leurs pas feutrés quand elles quittent la scène. Ce n’est que lorsque le rideau tombe et que le silence, ou plutôt la paix s’installe que nous remarquons leur départ. Elles tombent dans l’oubli des années durant, mais reviennent des fois nous hanter des décennies plus tard. Nous aimerions sans doute remonter le temps pour les effacer, croyant qu’en effaçant la douleur à sa source, en réécrivant le passé, nous pouvons changer l’avenir en plus beau.
Mais ce sont ces événements, ces grandes choses de la vie, surtout celles teintées de malheur, qui façonnent notre personnalité. Si nous les effaçons, nous nous effaçons avec. Que reste-t-il de nous si nous gardons uniquement les belles choses de la vie, les moments de joie, de célébration? En regardant vers le passé, nous découvrons que ce sont les instants les plus douloureux qui ont été les plus grands catalyseurs de notre évolution. Ils nous ont fait grandir, ils nous ont fait mûrir. Comme un tremplin, ils nous ont lancé en avant vers l’ultime manifestation de notre développement personnel. Ils nous ont donné des ailes pour oser sauter dans le vide, pour sortir de l’étroitesse de notre cage, de notre zone de confort, et embrasser le changement, l’inconnu. Et nous découvrons que c’est dans l’inconnu que se cachent les découvertes, les aventures, les illuminations, que nous brisons nos propres limites, que nous comprenons enfin que rien n’est impossible. Nous comprenons que le cerveau humain peut ordonner au corps, à ce même corps périssable, de réaliser l’inimaginable quand il y croit avec force.
C’est aussi et surtout un apprentissage de soi, une redécouverte de soi et une relecture des autres. En osant faire ce saut, nous nous donnons le courage de nous regarder en face, dans le miroir, pour voir notre réalité, pour enlacer notre vérité, le vrai visage de notre être, de notre identité, nos désirs et nos rêves. En ayant l’audace de faire tomber le masque, nous faisons la plus belle rencontre de notre vie, la rencontre avec nous-mêmes. Et du coup, elle nous propulse vers les autres, pour aller à leur rencontre, pour les aimer tels qu’ils sont, sans crainte, voire plus que jamais. Et c’est là que la magie s’opère. Nous découvrons que les grandes choses de la vie, tel le blé en herbe, mènent aux miracles, à une succession de petites choses merveilleuses. N’est-ce pas ça le cycle de la vie, ces hauts et ces bas qui se poursuivent en boucle telles des montagnes russes, et qui constituent les maillons de la grande chaîne qu’est notre existence sur terre? Après la pluie vient le beau temps. Après la mort, la naissance. Ou la renaissance.
C’est ça être vivant, se sentir vivant. Car, en fin de compte, si rien ne bouge, si tout reste statique, quel sens aurait cette vie ici-bas? Elle serait inodore, incolore, insipide. C’est en perdant goût à la vie, en préférant le confort de notre petit coin aux horizons de l’évolution, parfois de la révolution, que nous nous approchons de la mort, que nous n’osons plus avancer, que nous nous complaisons dans les souvenirs du passé au lieu d’aller de l’avant, au lieu de vivre le présent et d’être prêt à affronter l’avenir sous toutes ses formes. Être vivant c’est parfois aussi laisser la vie nous guider, nous emporter par ses courants sans résister, surtout en période d’intempéries, jusqu’à ce que la tempête se calme. Que notre tempête se calme. C’est alors que nous pouvons reprendre le contrôle de notre vie et que nous avons le pouvoir de changer le cours du navire tout en gardant les yeux sur l’horizon.
«La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter.» - Mère Teresa
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