F1: Ferrari veut briller en 2023, Verstappen veut récidiver
©Le Néerlandais Max Verstappen sur sa Red Bull lors des essais hivernaux à Bahreïn. Giuseppe Cacace/AFP
Red Bull et son champion en titre Verstappen ne feront-ils qu'une bouchée de la concurrence? A l'aube de la plus longue saison de l'histoire de la Formule 1 qui débute dimanche à Bahreïn, Ferrari se place en pole position pour tenter de contrarier les plans de l'écurie championne du monde.

Mais à ce jeu, le vice-champion du monde Charles Leclerc le reconnait: face à sa Ferrari, la nouvelle RB19 "a l'air très performante".

Si le pilote monégasque assume qu'il reste du travail à faire à l'aube d'une saison record de 23 courses, son nouveau patron français Frédéric Vasseur en est convaincu: "quand nous mettons tout ensemble, la performance semble être au rendez-vous".

Un excellent point pour l'équipe de Maranello, revenue en 2022 au plus haut niveau... mais bien trop souvent victime de ses erreurs de stratégie en course et des problèmes de fiabilité la saison dernière. Leclerc et l'Espagnol Carlos Sainz n'avaient pas tenu longtemps la dragée haute aux surpuissantes Red Bull.

Pour l'écusson le plus titré de l'histoire de la F1, la disette semble interminable: le dernier sacre mondial remonte à 2007 chez les pilotes (Räikkönen) et 2008 chez les constructeurs.

Verstappen pour une troisième étoile

Les voitures sont pratiquement les mêmes qu'en 2022 et pour l'heure, les indications données lors des essais hivernaux à Bahreïn la semaine dernière ont vu Red Bull se placer aux avant-postes.

Va-t-on donc revivre l'ultra domination de l'équipe championne en titre chez les constructeurs, pour qui le changement de règlement en 2022 a été bénéfique, avec 17 victoires sur 22 courses ?

C'est une question à laquelle les essais, surtout destinés à parfaire les derniers réglages avant le début de la saison, n'ont pas franchement répondu selon Frédéric Vasseur.

"Ça n'est pas facile de savoir où l'on se situe (par rapport aux autres, ndlr) car différentes variables sont à prendre en compte", à l'instar du niveau d'essence dans les monoplaces ou les pneus utilisés, rappelle le Français. Mais dimanche sur le circuit de Sakhir, "ce sera une tout autre histoire".

Une tout autre histoire - ou simplement la poursuite d'un parcours ascensionnel pour le double champion du monde de la catégorie Max Verstappen, qui affiche pour l'heure des ambitions euphémisées connaissant son tempérament de gagneur.


Lors des essais "nous avons appris beaucoup de choses, j'espère que nous allons simplement bien commencer notre week-end de course, et nous verrons où nous finirons", explique le Néerlandais.

Huitième sacre pour Hamilton ?

Pour Mercedes, seulement 3e force du plateau l'an dernier après des années de domination, les doutes ne sont pas encore totalement levés après un cru 2022 gangréné par le marsouinage lié aux nouvelles règles de 2022 et qui fait rebondir les monoplaces.

Si le constructeur allemand a assuré s'être débarrassé de ce phénomène aérodynamique, "il est clair que nous avons encore du travail sur le rythme de la voiture", a reconnu le directeur de l'ingénierie de l'équipe, Andrew Shovlin.

Suffisant pour permettre à son pilote Lewis Hamilton de décrocher un huitième titre mondial record ? "On se doit de fournir une bonne voiture pour un pilote qui a l'ambition de gagner des courses et des championnats - et nous avons cela", a assuré son patron Toto Wolff, dont l'écurie n'a engrangé qu'une victoire en 2022, grâce à George Russell (GP du Brésil).

Derrière les "Top Teams", qui conservent toutes la même paire de pilotes que la saison dernière - comme Alfa Romeo - Haas s'est offert les services de l'expérimenté Nico Hülkenberg en remplacement de son compatriote allemand Mick Schumacher.

Trois "rookies" (l'Américain Logan Sargeant chez Williams, l'Australien Oscar Piastri chez McLaren et le Néerlandais Nyck de Vries chez AlphaTauri) débarquent également sur la grille.

Avec le Français Pierre Gasly qui rejoint Esteban Ocon, Alpine espère, elle, davantage se rapprocher du Top 3 chez les constructeurs.

Au pied du podium en 2022, elle pourrait toutefois devoir se méfier d'Aston Martin, 7e en 2022 mais sérieuse concurrente pour bousculer les plans de l'écurie tricolore.

L’Espagnol Fernando Alonso, nouvelle recrue de l'équipe anglaise arrivé tout droit de chez... Alpine, s'est montré très performant tout au long des essais. Suffisamment pour mettre des bâtons dans les roues de son ancienne écurie... voire plus ?
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