Naples surclasse la Juventus et croit plus que jamais au scudetto
©L'attaquant nigérian de Naples Victor Osimhen lors du match de Serie A contre la Juventus au stade Diego-Maradona vendredi. Alberto Pizzoli/AFP
Naples croit plus que jamais au scudetto, après lequel il court depuis plus de 30 ans et les deux sacres de l'époque Maradona, après avoir atomisé vendredi la Juventus (5-1), repoussée à dix points à une journée de la mi-saison.

Assurés du titre de champion d'hiver depuis le week-end dernier, les Napolitains sont restés fidèles à leur esprit offensif pour martyriser la meilleure défense du championnat grâce à un doublé de Victor Osimhen (14e, 65e) et des buts de Khvicha Kvaratskhelia (39e), Amir Rhahmani (55e) et Eljif Elmas (72e).

Angel Di Maria, le meilleur bianconero dans le stade portant le nom de l'idole argentine Diego Maradona, a entretenu le suspense (42e) mais cela n'a pas suffi à une Juve dépassée après la pause.

Après cette nouvelle démonstration offensive rappelant celles vues en Ligue des champions, notamment face à Liverpool (4-1), Naples compte dix points d'avance sur la Juventus et sur l'AC Milan, en déplacement samedi à Lecce lors de cette 18e journée.

Rien n'est évidemment joué à la mi-saison. Mais ce succès, et surtout la manière, vont alimenter la confiance de Luciano Spalletti, de ses joueurs mais aussi de toute une ville folle de football, qui court après son troisième scudetto depuis les triomphes signés Maradona en 1987 et 1990.

Stade en feu

"Ce sera impossible d'oublier cette soirée!", a exulté sur Twitter le propriétaire de Naples, Aurelio De Laurentiis, en saluant une "équipe fantastique".

Pour Victor Osimhen, grand artisan de la victoire avec deux buts et une passe décisive, pas question toutefois de parler déjà de scudetto: "la route est encore trop longue, on doit continuer à prendre des points".

Prudente, la Juventus a, comme prévu, démarré bas, décidée à jouer sa chance en contre, avec en pointe l'ex-Napolitain Arkadiusz Milik. Fidèle à une attitude défensive qui lui a permis de redresser la tête après son début de saison raté en enchaînant huit victoires jusqu'à son déplacement à Naples.


Mais la Vieille Dame a cette fois été trahie par sa défense, qui a cédé dès le premier quart d'heure: Wojciech Szczesny a repoussé la volée acrobatique de Kvaratskhelia mais Osimhen a été le plus prompt dans un stade en feu (14e).

L'ambiance est encore montée d'un cran quand Kvaratskhelia a doublé la mise, en profitant d'un caviar du Nigérian (39e).

"Der" d'Agnelli

Enivré par ce scénario parfait, Naples s'est toutefois fait surprendre dans la foulée sur une incursion gagnante de Di Maria (42e).

Le champion du monde argentin s'était déjà illustré un peu plus tôt en trouvant la barre, profitant au passage d'un cadeau du défenseur napolitain Amir Rhahmani (21e). Le même Rhahmani a été tout près de marquer contre son camp juste avant la pause, contraignant son portier à un arrêt réflexe (45+2e)!

Mais les espoirs de la Juve d'offrir à son président démissionnaire Andrea Agnelli une dernière victoire avant qu'il ne cède son siège, mercredi, sous la pression d'une enquête judiciaire sur les comptes turinois, se sont écroulés à la reprise.

Rhamani a fait oublier sa première mi-temps difficile en reprenant victorieusement un corner (55e). Osimhen a inscrit son douzième but de la saison de la tête (65e). Et Elmas a conclu le festival (72e).

La Juve n'avait pas encaissé cinq buts en championnat depuis un revers en 1993 contre Pescara (1-5) où évoluait alors Massimiliano Allegri, l'entraîneur actuel des Bianconeri, pas habitué à ce genre de claques.

"La défaite était plus que méritée", a admis l'entraîneur, beau joueur, appelant ses troupes "à se remettre au travail" car "le championnat est encore long". Cette défaite ne pourra que le conforter à faire du Top 4 le vrai objectif de ses Bianconeri.
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