Un trentaine de journalistes restent incarcérés en Iran
Malgré la dissolution de la police des mœurs, du moins officiellement, la répression reste forte en Iran, particulièrement contre les journalistes. Une trentaine d'entre eux seraient toujours incarcérés selon l'Association des journalistes de Téhéran. Cette répression avait été dénoncée fin octobre par une lettre ouverte signée par plus de 300 journalistes.

 

Au moins 30 journalistes iraniens étaient toujours incarcérés en Iran, en lien avec les manifestations ayant suivi la mort en détention de Mahsa Amini, a indiqué mercredi l'Association des journalistes de Téhéran.

Selon cet organisme, "environ 70 journalistes" ont été arrêtés depuis la mi-septembre, mais certains d'entre eux ont été ensuite "remis en liberté sous caution".

https://twitter.com/ksadjadpour/status/1610974134099447808?t=DWXbyYGEd1ob-cs2jXvQxQ&s=19

"Trente journalistes interpellés restent détenus", a précisé l'Association, en publiant la liste de ces personnes.

"Depuis le début des manifestations, un nombre important de journalistes ont également été convoqués" par les autorités, a ajouté la même source.

Le journaliste sportif Ehsan Pirbornash doit purger 10 ans de prison sur une condamnation totale de 18 ans, a par ailleurs annoncé mercredi le quotidien Hammihan.

Fin octobre, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens avaient critiqué dans une lettre ouverte les autorités pour avoir "arrêté (leurs) confrères et pour les avoir privés de leurs droits" notamment l'"accès à leurs avocats".

https://twitter.com/FaridVahiid/status/1611701471980015616?t=eJyO0vtWZj_h1D2fQGVfuQ&s=19


Selon les autorités, des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.
L'application de la peine d'un condamné à mort suspendue

Signalons dans ce contexte que la Cour suprême iranienne a suspendu l'application de la peine capitale à un homme condamné à mort pour son implication présumée dans le mouvement de contestation, a annoncé mercredi l'organe du pouvoir judiciaire.

Cette décision a été prise après que l'avocat du condamné Mohammad Boroghani "a déposé une demande de réexamen de la procédure judiciaire pour son client", a expliqué l'agence de presse Mizan Online.

"Un ordre a été émis afin de suspendre l'exécution de la peine de mort contre l'accusé jusqu'à ce que le résultat (de la demande) soit rendu par la Cour suprême", a ajouté l'agence.

M. Boroghani est poursuivi pour "moharebeh" ("guerre contre Dieu" en persan) et son procès s'était ouvert le 29 octobre. La Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort le 6 décembre.

https://twitter.com/Fr_Bechieau/status/1612204544389427201?t=kMbCKXYWQiyn2uhjwNC_Bg&s=19

L’Autorité judiciaire l'a accusé d'avoir "blessé avec un couteau un garde de sécurité dans l'intention de le tuer", "semé la terreur au sein des citoyens" et "incendié le siège du gouvernorat de la ville de Pakdasht", située au sud-est de Téhéran.

Selon une ONG basée à l'étranger, ce condamné est âgé de 19 ans.

Mohammad Boroghani fait partie des 18 personnes condamnées à mort en lien avec la contestation, selon un décompte établi par l'AFP à partir d'annonces officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, suscitant un tollé international.

Avec AFP
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