Naples champion d'hiver, Milan freiné par la Roma
©Le Napoli, grâce à des buts d'Eljif Elmas et Victor Osimhen, est allé battre la Sampdoria à Gênes, dimanche. Andreas Solaro/AFP
Naples, reparti de l'avant contre la Sampdoria (2-0) quatre jours après son premier revers, a assuré dimanche le titre honorifique de champion d'hiver en profitant de l'incroyable retour en fin de match de la Roma sur le terrain de son dauphin l'AC Milan (2-2).

A deux journées de la mi-saison, le Napoli compte sept points d'avance sur la Juventus (2e), son prochain adversaire vendredi, et autant sur les Rossoneri (3e), rejoints alors qu'ils menaient 2-0 à quatre minutes de la fin du temps réglementaire.

Naples relancé

La Sampdoria a rendu avant le match un émouvant hommage à ses ex-gloires Gianluca Vialli, emporté par un cancer du pancréas à 58 ans, et Sinisa Mihajlovic, décédé des suites d'une leucémie en décembre à 53 ans.

Elle aurait sans doute aimé couronner cet hommage d'une victoire de prestige mais le Napoli était trop fort pour des Génois relégables (18e) et réduits à dix avant la pause.

Naples a certes manqué un penalty d'entrée, mais peut compter sur un Victor Osimhen décisif: le meilleur buteur de la Serie A a débloqué la situation avec son dixième but (19e) avant de provoquer l'exclusion directe pour une vilaine faute de Tomas Rincon (39e). Eljif Elmas a mis Naples à l'abri sur un nouveau penalty (82e).

Le Napoli a chassé les doutes nés de son premier faux-pas en championnat, mercredi contre l'Inter Milan (0-1), avant d'accueillir les Bianconeri: "Ce sera un grand match, contre une grande équipe. Mais on a une belle équipe", estime Osimhen.

Milan piégé

Le défenseur français de Milan Pierre Kalulu a bien ouvert la marque de la tête sur corner (30e), mais les coups de pied arrêtés sont bel et bien une spécialité romaine, comme l'ont rappelé en toute fin de match les Giallorossi.


Alors que Milan a largement dominé les débats et fait le break par Tommaso Pobega (77e), Roger Ibanez, également de la tête sur corner (87e), puis Tammy Abraham, à la réception d'un coup franc (90+3e), ont assommé San Siro.

"On sait que c'est difficile ici, qu'il faut être patient... A la fin, j'ai senti que c'était une occasion pour moi, j'étais là au bon endroit", a souri l'attaquant anglais, même si la Roma reste sixième, à trois points du Top 4.

L'entraîneur milanais Stefano Pioli a regretté de "ne pas avoir gagné un match où on a aussi bien joué". "On doit continuer à jouer ainsi, mais les matches durent 95 minutes...", a-t-il soupiré.

Tifosi énervés

A l'Olimpico, la Lazio a reçu Empoli (2-2) devant un virage Nord sans ultras, la tribune ayant été fermée par les autorités sportives après les cris racistes de supporters laziali à Lecce envers Samuel Umtiti et Lameck Banda.

Comme Milan, la Lazio (5e) a laissé filer sur la fin une rencontre qu'elle maîtrisait, grâce à des buts de Felipe Anderson (2e) et Mattia Zaccagni (54e). Elle a été surprise par un contre de Francesco Caputo (83e) puis un tir de Razvan Marin (90+4e).

Ce sont cette fois des supporters de la Roma et de Naples qui ont défrayé la chronique, avec des heurts sur une aire d'autoroute entre des tifosi romains en route vers Milan et d'autres napolitains se rendant à Gênes.

Ces échauffourées impliquant des dizaines de personnes ont nécessité l'intervention des forces de l'ordre et la fermeture provisoire de l'autoroute, selon les médias italiens, qui ont évoqué un blessé léger.
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