©Sadio Mané, un des meilleurs joueurs au monde, sera le principal atout du Sénégal au cours du Mondial 2022. Photo d’archives AFP
Présenté comme un solide outsider pour monter sur le podium au cours du Mondial 2022 au Qatar, qui se tiendra du 20 novembre au 18 décembre, le Sénégal devra faire face à différents obstacles pour atteindre cet objectif. La marche du dernier carré pourrait s’avérer une fois de plus trop haute pour une équipe africaine.
Beaucoup d’observateurs font du Sénégal un solide outsider pour rejoindre le dernier carré du Mondial 2022, qui se tiendra du 20 novembre au 18 décembre prochain au Qatar. Cependant, différents écueils rendent cet objectif difficile à atteindre.
Des obstacles structurels importants…
Les équipes africaines se heurtent fréquemment à un problème organisationnel qui, souvent, n’est pas réglé avant la Coupe du monde, à savoir celui du paiement des primes de qualification de l’équipe. Ainsi, à maintes reprises, les équipes nationales africaines sont déstabilisées au cours de leur préparation et pendant la coupe du monde en raison du non-paiement de leurs primes par leurs fédérations nationales. Pour mettre dans les meilleures dispositions l’équipe entraînée par Aliou Cissé, la fédération sénégalaise doit veiller à ne pas répéter les erreurs d’antan realatives à ce type de problème.
Le principal écueil strictement sportif est l’absence d’expérience dans les grands championnats européens chez le sélectionneur Aliou Cissé. Face aux meilleurs tacticiens au monde, sa relativement faible expérience tactique au plus haut niveau pourrait porter préjudice à son équipe face à des entraîneurs tels que Roberto Martinez (Belgique), Louis Van Gaal (Hollande) ou Didier Deschamps (France).
…et des adversaires redoutables dès les huitièmes ou les quarts de finale
Le premier tour semble abordable pour l’équipe dirigée par Aliou Cissé. En effet, les «Lions de la Teranga» joueront contre le Qatar, la Hollande et l’Équateur. Le Qatar, bien que pays organisateur et champion d’Asie en titre, n’a aucune expérience de cette compétition. De plus, les derniers résultats des Qataris en matches amicaux n’ont pas été rassurants. L’Équateur est 44e au classement FIFA et ne dispose pas de solide armada collective, ni de joueurs capables de faire basculer un match à eux tout seuls. Seule la Hollande (8e au classement FIFA), et qui reste sur une très bonne série de résultats ces derniers mois, devrait pouvoir concurrencer le Sénégal dans les matchs de groupe.
Si le Sénégal termine deuxième de son groupe, son huitième de finale devrait être très corsé face à un grand favori pour la victoire finale qu’est l’Angleterre. La marche semble trop haute sur le papier.
Si le Sénégal termine premier de son groupe, il croisera l’Iran, les États-Unis ou les Pays de Galles en huitièmes, qui sont tous des adversaires à sa portée. Mais en quart de finale, les Sénégalais devraient buter sur l’Argentine ou le Danemark, qui leur sont supérieurs individuellement et collectivement. Ces deux équipes sont classées 3e et 10e au classement FIFA et ont l’expérience des tours finaux de mondiaux et de championnats continentaux. L’Argentine est en effet le dernier vainqueur de la Copa America et le Danemark ne s’est incliné qu’en demi-finales du dernier Euro.
Un milieu de terrain et une défense loin des standards des meilleures équipes
Si aux deux extrémités de son équipe type le Sénégal dispose, en la présence du gardien Edouard Mendy (Chelsea) et de l’attaquant Sadio Mané (Bayern Munich), de deux des meilleurs joueurs au monde à leur poste, le milieu de terrain de l’équipe, composé de Gueye, Kouyaté et Nampalis Mendy est nettement en-dessous du niveau technique des meilleures nations européennes et sud-américaines. En défense, le latéral Saliou Ciss est sans club cette saison et l’autre latéral titulaire en finale de la dernière CAN victorieuse, Bouna Sarr, s’est blessé et ne disputera pas le Mondial. Et la relève à ces deux postes n’est pas d’un standing très élevé.
Plusieurs équipes africaines ont réussi à briller en coupe du monde, mais jamais l’une d’entre elles n’a réussi à atteindre le dernier carré. Les meilleures performances ont été les quarts de finale du Cameroun en 1990, du Sénégal en 2002 et du Ghana en 2010. Et le cru du Sénégal 2022 ne semble pas assez armé en défense et en milieu de terrain pour se rapprocher du podium mondial et concurrencer des équipes comme la France, l’Angleterre, le Brésil ou l’Argentine. Les quarts de finale pourraient donc être une fois de plus le plafond, en termes de performance sportive, des équipes africaines au Mondial.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
Beaucoup d’observateurs font du Sénégal un solide outsider pour rejoindre le dernier carré du Mondial 2022, qui se tiendra du 20 novembre au 18 décembre prochain au Qatar. Cependant, différents écueils rendent cet objectif difficile à atteindre.
Des obstacles structurels importants…
Les équipes africaines se heurtent fréquemment à un problème organisationnel qui, souvent, n’est pas réglé avant la Coupe du monde, à savoir celui du paiement des primes de qualification de l’équipe. Ainsi, à maintes reprises, les équipes nationales africaines sont déstabilisées au cours de leur préparation et pendant la coupe du monde en raison du non-paiement de leurs primes par leurs fédérations nationales. Pour mettre dans les meilleures dispositions l’équipe entraînée par Aliou Cissé, la fédération sénégalaise doit veiller à ne pas répéter les erreurs d’antan realatives à ce type de problème.
Le principal écueil strictement sportif est l’absence d’expérience dans les grands championnats européens chez le sélectionneur Aliou Cissé. Face aux meilleurs tacticiens au monde, sa relativement faible expérience tactique au plus haut niveau pourrait porter préjudice à son équipe face à des entraîneurs tels que Roberto Martinez (Belgique), Louis Van Gaal (Hollande) ou Didier Deschamps (France).
…et des adversaires redoutables dès les huitièmes ou les quarts de finale
Le premier tour semble abordable pour l’équipe dirigée par Aliou Cissé. En effet, les «Lions de la Teranga» joueront contre le Qatar, la Hollande et l’Équateur. Le Qatar, bien que pays organisateur et champion d’Asie en titre, n’a aucune expérience de cette compétition. De plus, les derniers résultats des Qataris en matches amicaux n’ont pas été rassurants. L’Équateur est 44e au classement FIFA et ne dispose pas de solide armada collective, ni de joueurs capables de faire basculer un match à eux tout seuls. Seule la Hollande (8e au classement FIFA), et qui reste sur une très bonne série de résultats ces derniers mois, devrait pouvoir concurrencer le Sénégal dans les matchs de groupe.
Si le Sénégal termine deuxième de son groupe, son huitième de finale devrait être très corsé face à un grand favori pour la victoire finale qu’est l’Angleterre. La marche semble trop haute sur le papier.
Si le Sénégal termine premier de son groupe, il croisera l’Iran, les États-Unis ou les Pays de Galles en huitièmes, qui sont tous des adversaires à sa portée. Mais en quart de finale, les Sénégalais devraient buter sur l’Argentine ou le Danemark, qui leur sont supérieurs individuellement et collectivement. Ces deux équipes sont classées 3e et 10e au classement FIFA et ont l’expérience des tours finaux de mondiaux et de championnats continentaux. L’Argentine est en effet le dernier vainqueur de la Copa America et le Danemark ne s’est incliné qu’en demi-finales du dernier Euro.
Un milieu de terrain et une défense loin des standards des meilleures équipes
Si aux deux extrémités de son équipe type le Sénégal dispose, en la présence du gardien Edouard Mendy (Chelsea) et de l’attaquant Sadio Mané (Bayern Munich), de deux des meilleurs joueurs au monde à leur poste, le milieu de terrain de l’équipe, composé de Gueye, Kouyaté et Nampalis Mendy est nettement en-dessous du niveau technique des meilleures nations européennes et sud-américaines. En défense, le latéral Saliou Ciss est sans club cette saison et l’autre latéral titulaire en finale de la dernière CAN victorieuse, Bouna Sarr, s’est blessé et ne disputera pas le Mondial. Et la relève à ces deux postes n’est pas d’un standing très élevé.
Plusieurs équipes africaines ont réussi à briller en coupe du monde, mais jamais l’une d’entre elles n’a réussi à atteindre le dernier carré. Les meilleures performances ont été les quarts de finale du Cameroun en 1990, du Sénégal en 2002 et du Ghana en 2010. Et le cru du Sénégal 2022 ne semble pas assez armé en défense et en milieu de terrain pour se rapprocher du podium mondial et concurrencer des équipes comme la France, l’Angleterre, le Brésil ou l’Argentine. Les quarts de finale pourraient donc être une fois de plus le plafond, en termes de performance sportive, des équipes africaines au Mondial.
Khalil.hatem@icibeyrouth.com
Lire aussi
Commentaires