L'Iran refuse un examen médical indépendant pour Narges Mohammadi après son arrestation
Une photo fournie par la Fondation Narges Mohammadi le 2 octobre 2023 montre une image non datée et dont le lieu n’est pas précisé de la militante iranienne des droits humains Narges Mohammadi. ©Fondation Narges Mohammadi / AFP

Les autorités iraniennes refusent un examen médical indépendant de la prix Nobel de la paix Narges Mohammadi, qui dit avoir été frappée à coups de matraque par la police lors de son arrestation la semaine dernière, a déclaré sa famille mardi.

«Elle a des ecchymoses au cou et au visage», a déclaré à des journalistes à Paris par liaison vidéo l'un de ses frères, Hamid Mohammadi, installé en Norvège. Un autre de ses frères, qui vit en Iran, «a tenté de les convaincre d'accepter qu'un médecin indépendant l'examine. Mais ils ont refusé», a précisé M. Mohammadi.

Narges Mohammadi, 53 ans, lauréate du prix Nobel en 2023, a été interpellée vendredi dans la ville de Mashad (est), avec d'autres militants, après avoir pris la parole lors d'une cérémonie en hommage à l'avocat Khosrow Alikordi, retrouvé mort début décembre.

Sa famille et son comité de soutien ont dénoncé son arrestation «violente». Dans un «bref» appel avec sa famille dimanche soir, Narges Mohammadi a raconté avoir reçu «des coups de matraque violents et répétés à la tête et au cou» lors de son arrestation, a indiqué lundi son comité de soutien, estimant que «son état physique au moment de l'appel n'était pas bon», et qu'«elle semblait souffrante».

Elle a raconté avoir été conduite deux fois aux urgences par les autorités pénitentiaires, a également indiqué son comité de soutien.

«Nous sommes très inquiets des conditions dans lesquelles elle est détenue, de l'endroit où elle se trouve, et de la manière dont elle est traitée», a ajouté M. Mohammadi.

Son époux Taghi Rahmani, qui vit à Paris, s'est également dit «très inquiet de ce qui pourrait lui arriver».

Amnesty International a accusé dans un communiqué mardi les forces de sécurité iraniennes d'avoir commis des actes de «torture et autres mauvais traitements» lors de l'arrestation, notamment en «passant violemment à tabac» Narges Mohammadi et une autre militante, Alieh Motalbzadeh.

AFP

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