Incroyable, mais vrai : voilà que le secrétaire général du Hezbollah se découvre soudain une passion pour la légalité.
Lui, le chef d’une milice armée en dehors de tout cadre étatique, vient expliquer au Liban ce qui est « légal » ou « illégal » dans la nomination d’un civil à la tête de la délégation libanaise au « mécanisme ».
Une milice illégale qui décrète ce que l’État peut ou ne peut pas faire : il fallait oser.
Et il a osé.
Le plus ironique, c’est que celui qui conteste aujourd’hui la légitimité de l’État est précisément celui qui lui a arraché sa souveraineté, morceau après morceau. Celui qui parle de droit est celui qui, dans la même phrase, refuse de remettre ses armes à l’armée libanaise en violation des décisions du gouvernement et des résolutions internationales.
Celui dont la milice, par ses décisions unilatérales, a entraîné le pays dans une guerre qu’aucun Libanais n’avait votée, et dans une destruction que personne n’avait demandée. Et qui persiste et signe dans son envie de renouveler l’expérience !
La nomination d’un civil devient « illégale », mais une armée parallèle qui décide paix et guerre à la place du gouvernement, elle, serait parfaitement normale.
Devant ce spectacle désolant, il est urgent de renouveler la confiance dans les institutions, au sommet desquelles se trouve le président de la République.
Ce pays n’avancera que le jour où les rôles seront remis à l’endroit :
L’État décidera.
Et une milice télécommandée de Téhéran n’aura plus le loisir de se prendre pour la loi.




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