Après quatorze ans de fermeture et plus de 30 millions d’euros de travaux, le musée Bonnat-Helleu de Bayonne rouvre ses portes avec un parcours entièrement repensé et 1 300 œuvres restaurées. Abritant le plus important ensemble de dépôts du Louvre en France, l’institution dévoile désormais ses collections majeures, dont La Baigneuse d’Ingres, dans des espaces d’exposition doublés.
Il abrite le plus grand ensemble de dépôts du Louvre en France: le musée Bonnat-Helleu de Bayonne rouvre ses portes après 14 ans de travaux et la restauration de 1.300 œuvres, dont l'un de ses joyaux, La Baigneuse de Jean-Dominique Ingres.
Le grand public pourra découvrir à partir de jeudi le nouveau bâtiment, à la surface d'exposition doublée, inauguré mercredi en présence de la ministre de la Culture, Rachida Dati.
Près de 1.200 peintures, sculptures, dessins, du Moyen Age au XIXe siècle, seront exposés sur trois niveaux, issus de la riche collection du musée, qui compte au total 7.000 pièces, dont des œuvres de Leonard de Vinci, Michel-Ange, Rubens, Rembrandt, El Greco, Delacroix ou encore Goya.
Erigé à la fin du XIXᵉ siècle, il abrite aussi l'un des 30 plus importants cabinets de dessins dans le monde.
«C'est ici, à Bayonne, que se trouve l'ensemble de dépôts le plus important du Louvre en France. Il est le fruit d'une longue histoire, initiée par le legs par Léon Bonnat de sa très riche collection», rappelle Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre, qui a signé une convention de partenariat avec la ville de Bayonne fin 2023.
Son ancien conseiller, Barthélemy Etchegoyen Glama, a quitté le Louvre en février pour prendre la tête du musée bayonnais quelques mois avant la fin d'un chantier de plus de 30 millions d'euros. Depuis sa fermeture en 2011, il a subi d'importants travaux de mise aux normes, de rénovation et d'agrandissement, sur les locaux d'une ancienne école.
Le peintre bayonnais Léon Bonnat avait légué 2 500 œuvres à la ville en 1922 et le musée porte désormais aussi le nom de l'artiste Paul Helleu, en raison d'une autre importante donation effectuée par sa fille Paulette Howard-Johnston, avant sa fermeture.
Pendant cette période, une partie des œuvres ont voyagé pour s'offrir une nouvelle jeunesse, à commencer par La Baigneuse, réalisée entre 1806 et 1807 par Jean-Dominique Ingres et qui faisait partie du legs Bonnat.
Les ateliers de Versailles du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) ont redonné de l'éclat à cette toile, représentant une femme cachant sa nudité en montrant son dos, et à son cadre.
Elle trônera dans une salle consacrée au XIXᵉ siècle aux côtés de tableaux de Goya et de maîtres britanniques comme Thomas Lawrence, Joshua Reynolds ou John Constable.
Avec AFP



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