L’Iran dénonce «l’approche intimidante» de Washington envers le Venezuela
L’arrivée du porte-avions américain Gerald R. Ford dans les Caraïbes, présentée par Washington comme une opération antidrogue, accentue les tensions avec le Venezuela et suscite de vives réactions de Moscou, Bogota et Brasilia. ©JUAN CARLOS HERNANDEZ / AFP

L’Iran, qui entretient des liens étroits avec le Venezuela, a condamné mercredi «l’approche intimidante» des États-Unis envers ce pays d’Amérique du Sud, au moment où Washington souffle le chaud et le froid sur la possibilité d’une intervention militaire.

Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment le plus gros porte-avions du monde, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des États-Unis.

Ces opérations visent particulièrement le Venezuela, qui accuse Washington de prendre prétexte du narcotrafic «pour imposer un changement de régime» et s’emparer de son pétrole.

Lors d’un appel mardi soir avec son homologue vénézuélien Yvan Gil Pinto, le chef de la diplomatie iranienne a «condamné l’attitude intimidante des États-Unis envers le Venezuela».

Abbas Araghchi a fustigé «l’unilatéralisme agressif des États-Unis» lors de cet entretien rendu public mercredi par ses services.

L’Iran, sous sanctions internationales, est un allié du Venezuela, un pays où Téhéran est investi diplomatiquement et économiquement.

Ces dernières années, l’Iran a multiplié les cargos de produits et de pétrole iraniens à destination de son partenaire, sous sanctions américaines et européennes.

Le Venezuela dispose des plus importantes réserves de brut au monde, mais un embargo pétrolier oblige Caracas à vendre son pétrole au noir avec des rabais.

Nicolás Maduro a effectué sa dernière visite en Iran en juin 2022.

L’année suivante, Ebrahim Raïssi, alors président iranien, s’était rendu au Venezuela.

AFP

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