L’ancien président français Nicolas Sarkozy a annoncé ce vendredi sur X la parution, le 10 décembre, de Le journal d’un prisonnier, récit né de ses trois semaines d’incarcération à la prison de la Santé. Publié chez Fayard, l’ouvrage offre une plongée intime dans son expérience carcérale, alors même que l’ex-chef de l’État traverse une période judiciaire décisive.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la sortie le 10 décembre d'un livre, Le journal d'un prisonnier, aux éditions Fayard, contrôlées par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, dans un message publié sur X.
«En prison, il n'y a rien à voir, et rien à faire. J'oublie le silence qui n'existe pas à la Santé où il y a beaucoup à entendre. Le bruit y est hélas constant. À l'image du désert, la vie intérieure se fortifie en prison», écrit l'ancien chef de l'État (2007-2012), incarcéré pendant trois semaines à la suite de sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle.
Le 25 septembre, Nicolas Sarkozy, aujourd'hui âgé de 70 ans, a été condamné en première instance à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs, et à une amende de 100.000 euros.
Il a aussitôt fait appel et sera jugé à nouveau du 16 mars au 3 juin par la cour d'appel de Paris.
Le tribunal correctionnel de Paris l'a reconnu coupable d'avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye du dictateur Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Celui qui clame son innocence depuis le début de l'affaire a été incarcéré pendant trois semaines à la prison de la Santé, une détention inédite pour un ex-président dans l'histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.
Écroué le 21 octobre, Nicolas Sarkozy a été libéré de prison le 10 novembre par la cour d'appel de Paris, qui a estimé qu'il ne présentait pas de risque de fuite et l'a placé sous contrôle judiciaire.
Quelques heures après sa sortie de prison, il avait affirmé sur X qu'il allait préparer son procès en appel pour prouver son innocence. «La vérité triomphera», avait-il assuré sur le réseau social.
Pour les juges, le mandat de dépôt avec exécution provisoire était justifié par la «gravité exceptionnelle» des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par «la haine».
Déjà condamné définitivement dans une affaire dite des "écoutes", pour laquelle il a été condamné d'une peine d'un an d'emprisonnement ferme, l'ancien président saura le 26 novembre si la Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, valide ou non sa condamnation en appel dans l'affaire Bygmalion, lui valant un an d'emprisonnement dont six mois ferme, pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
Avec AFP
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