L’administration publique entame sa cure d’amaigrissement
©Ici Beyrouth

Le Conseil de la fonction publique propose un choc sans précédent : supprimer 5 600 postes sur les 28 000 que compte aujourd’hui l’administration publique. Une réduction de 20 % des effectifs, présentée comme indispensable pour moderniser un appareil d’État devenu lourd, coûteux et inadapté aux besoins actuels.

Selon le projet, la plupart des fonctions visées sont déjà vacantes ou occupées par intérim. Les rares agents en poste seraient reclassés sans perdre leurs droits. Parmi les métiers appelés à disparaître figurent opérateur téléphonique, dactylographe, assistant traducteur, chef d’atelier adjoint ou encore assistant comptable, des profils qui ne correspondent plus aux exigences d’une administration numérique et restructurée.

Le Conseil a également revu l’architecture fonctionnelle de l’État, désormais répartie en 22 domaines et 135 familles professionnelles, avant de redéfinir la répartition des postes. Le projet, une fois adopté en Conseil des ministres, sera transmis au Parlement pour examen puis promulgation.

Mais cette vague de suppressions n’est qu’une première étape. Le Conseil vise à terme une réduction totale de 10 000 postes, soit plus d’un tiers de la structure actuelle. Une réforme devenue urgente face à la pression financière qui pèse sur l’État, alors que près de 50 % du budget 2026 est absorbé par la masse salariale.

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