Donald Trump a offert mardi une spectaculaire réhabilitation diplomatique au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, assortie d’importants accords dans les domaines de la défense, de l’énergie et des technologies.
Le dirigeant saoudien a reçu plusieurs faveurs du président des États-Unis, notamment la désignation de l’Arabie saoudite comme « allié majeur non membre de l’Otan», ainsi que la promesse d’une livraison future d’avions de combat F-35, d’une coopération renforcée dans le nucléaire civil et d'un accès élargi aux technologies américaines avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Reçu avec une garde à cheval, des coups de canon et un survol d’avions de combat, Mohammed ben Salmane a également eu droit aux louanges du président américain pour son rôle régional et les réformes engagées dans le royaume.
Alors que son prédécesseur démocrate Joe Biden souhaitait traiter Mohammed ben Salmane en «paria», Donald Trump l’a reçu avec autant d’égards que s’il était chef d’État, alors même que son père, le roi Salmane, reste le souverain en titre.
Il a aussi accédé à plusieurs demandes insistantes de l’Arabie saoudite.
Les deux États ont ratifié une «déclaration commune» sur l’énergie nucléaire civile qui «crée la base légale pour une coopération se chiffrant en milliards de dollars sur plusieurs décennies» et menée «dans le respect de règles fortes de non-prolifération», selon l’exécutif américain.
Reconnaissance d’Israël
Donald Trump «a donné son feu vert» à de futures livraisons de F-35, des avions de combat de technologie avancée, dans le cadre d’un «Accord de défense» bilatéral, selon la même source.
Les deux pays ont également signé un accord donnant à l’Arabie saoudite, qui cherche à diversifier son économie, «l’accès à des systèmes américains de pointe» dans l’intelligence artificielle, tout en protégeant ces technologies de toute ingérence étrangère.
Washington veut notamment garantir que la Chine, partenaire stratégique de Riyad, n’aura pas accès aux innovations américaines les plus sensibles en matière de semi-conducteurs.
Le prince héritier saoudien a pour sa part annoncé son intention de porter à 1 000 milliards de dollars, contre 600 auparavant, le montant des futurs investissements saoudiens aux États-Unis, une demande insistante de Donald Trump.
Il a en revanche temporisé concernant la volonté du président américain de voir Riyad rejoindre les accords d’Abraham, son grand projet de normalisation entre pays arabes et Israël.
«Nous souhaitons faire partie des accords d’Abraham. Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux États est clairement tracée», a déclaré le prince héritier, alors qu’Israël refuse toujours la création d’un État palestinien.



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