Bernard Bourrit couronné du prix Wepler pour son roman «Détruire tout»
Bernard Bourrit remporte le prix Wepler pour son roman «Détruire tout». ©Ici Beyrouth

Le prix Wepler 2024 distingue Bernard Bourrit pour son premier roman, Détruire tout, consacré à un féminicide survenu en Suisse dans les années 1960. Le jury salue une écriture exigeante et un geste littéraire audacieux.

Le prix Wepler, distinction littéraire qui récompense des écrivains émergents, a été attribué ce lundi à Bernard Bourrit pour Détruire tout, roman sur un féminicide en Suisse dans les années 60.
Paru en septembre chez Actes Sud, ce récit offre, selon son éditeur, une «immersion totale» dans l’air du temps pour explorer les circonstances du meurtre d’une femme prénommée Carmen par son petit ami, Alain.
Il s’agit du premier roman de Bernard Bourrit, 48 ans, auteur de plusieurs essais et de textes courts sur l’art brut, les portraits funéraires ou les reliques, selon le communiqué du prix Wepler, du nom de la brasserie parisienne où il est remis.
Soutenu par la Fondation La Poste, ce prix doté de 10 000 euros est décerné par un jury constitué de libraires, de critiques littéraires et de lecteurs, dont une salariée de La Poste et une détenue, et récompense «une prise de risque romanesque et un style exigeant», selon le communiqué.

C’est l’histoire d’un féminicide en Suisse dans les années 1960. L’histoire d’un dénommé Alain qui tue sa petite amie, Carmen. Mais Détruire tout n’est pas le simple récit de ce drame: c’est avant tout une immersion totale dans «l’air du temps», un air qu’il nous faut respirer molécule après molécule si nous voulons comprendre comment on en est arrivé là. Explorer minutieusement les circonstances ayant conduit à ce meurtre sans faire du coupable le simple jouet de forces extérieures: c’est le pari de l’auteur, qui nous entraîne dans une enquête fascinante, où le tâtonnement devient une méthode haletante, la réflexion un vertige nécessaire, et l’analyse un risque indispensable.

La mention spéciale du jury a été décernée à Hélène Laurain pour Tambora (éditions Verdier), évocation par une mère de ses deux filles entre récit, réflexions et poésie. Cette distinction est dotée de 3 000 euros.

Avec AFP

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