Cinq choses à savoir sur Belem avant la COP30
La COP30 commence à Belem ! Entre traditions religieuses, favelas colorées et musique locale, cette ville méconnue de l’Amazonie attire tous les regards. ©RICARDO STUCKERT / BRAZILIAN PRESIDENCY / AFP

Les yeux du monde entier sont tournés vers Belem, ville hôte de la COP30 où se tiendront à partir de lundi des débats cruciaux pour l'avenir de la planète, mais cette métropole d'Amazonie demeure assez méconnue, y compris au Brésil.

Son nom est une référence à Bethléem, la ville natale de Jésus, Belem en portugais.

Une loi promulguée mardi par le président brésilien Lula a fait de cette ville d'environ 1,4 million d'habitants la capitale symbolique du pays pendant la durée de la conférence de l'ONU sur le climat.

Voici cinq choses à savoir sur Belem:

 L'açai roi

L'açai, «super fruit» à la mode, prisé dans le monde entier pour ses vertus énergétiques et anti-oxydantes, est un des symboles de Belem.

Ses baies, qui ressemblent à de grosses myrtilles, sont cueillies en abondance dans la forêt amazonienne aux environs de la ville. Des tonnes d'entre elles sont déchargées chaque jour à l'aube sur un quai situé non loin du marché populaire Ver-o-Peso, un des hauts lieux touristiques de Belem, récemment refait à neuf.

Dans les restaurants locaux, l'açai écrasé, sous forme d'un épais coulis violet, est servi en accompagnement de nombreux plats typiques, notamment avec du pirarucu, un poisson d'eau douce d'Amazonie aussi prisé que savoureux, qui peut atteindre jusqu'à trois mètres de long.

Procession record

Belem fait face à de nombreux défis logistiques pour accueillir les quelque dizaines de milliers de visiteurs attendus pour la COP30, mais la ville est habituée à organiser chaque année en octobre une fête religieuse qui rassemble des centaines de milliers de fidèles.

Le Cirio de Nazaré, reconnu patrimoine immatériel de l'Unesco, a battu un nouveau record d'affluence cette année, 2,6 millions de personnes ayant participé à ce que les autorités décrivent comme la plus grande procession catholique au monde.

Les festivités sont en l'honneur de Notre Dame de Nazareth, sainte patronne de Belem, et surnommée la «reine de l'Amazonie» par les habitants. Son image est omniprésente dans la ville, où de nombreuses rues sont décorées d'illuminations.

Où sont les arbres?

Quand on arrive à Belem par avion, on peut voir la métropole entourée de vastes étendues de forêt vert émeraude.

Mais, paradoxalement, moins de la moitié de ses habitants (45,5%) vivent dans des rues arborées, selon l'institut de statistiques IBGE, contre 66% pour la moyenne nationale.

Favelas

Plus de la moitié de la population de Belem (57,1%) vit dans des favelas - des quartiers pauvres et densément peuplés. C'est le taux le plus élevé parmi les métropoles brésiliennes, d'après l'IBGE.

La plus emblématique d'entre elles est Vila da Barca, où les habitations précaires sont construites sur pilotis, non loin du centre-ville.

Scène musicale

La personnalité la plus célèbre de la ville est Fafa de Belem, une grande star de la chanson brésilienne, mais la scène musicale locale regorge de talents, principalement féminins, comme Gaby Amarantos, Joelma ou Zaynara.

C'est dans l'État du Para, dont Belem est la capitale, que sont nés des rythmes entraînants comme le carimbo - d'inspiration afro-indigène et reconnu au patrimoine immatériel de l'Unesco - ou le tecnobrega.

La musique du Para est par ailleurs inspirée de rythmes caribéens, comme le calypso, le zouk ou la cumbia. Les ondes radio venues des régions situées non loin de là, au nord de l'Amazonie, ont en effet longtemps été captées plus facilement que celles venues des grandes métropoles du sud-est du Brésil, comme Rio de Janeiro ou Sao Paulo.

Avec AFP

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