Après Trump et Vance, Marco Rubio à Jérusalem pour consolider un cessez-le-feu fragile
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio. ©Photo par SAUL LOEB/AFP

C’est un véritable ballet diplomatique américain à Jérusalem. Après la visite du président Donald Trump et celle de son vice-président JD Vance, c’est au tour du secrétaire d’État Marco Rubio d’atterrir en Israël. Objectif: sauvegarder le fragile cessez-le-feu signé le 10 octobre entre Israël et le Hamas, après deux ans d’un conflit particulièrement meurtrier et destructeur.

Quelques jours après la visite du président Donald Trump et du vice-président JD Vance, c’est au tour du chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, d’arriver à Jérusalem. Sa mission: renforcer le fragile cessez-le-feu conclu le 10 octobre entre Israël et le Hamas, après deux années d’une guerre déclenchée par l’attaque terroriste du 7 octobre 2023.

Avant son départ de Washington, M. Rubio a insisté sur un point concernant l’étendue de la souveraineté israélienne sur les territoires de Cisjordanie: «Je pense que le président (Donald Trump) s'est assuré que ce n'est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment», a déclaré le numéro 1 de la diplomatie américaine aux journalistes alors qu'il partait pour Israël, où il est attendu jeudi, affirmant que cela «menacerait» le cessez-le-feu et serait «contre-productif».

De son côté, JD Vance, alors qu’il s’apprêtait à quitter Israël s’est exprimé dans le même sens que Rubio. Il a qualifié le vote d’«étrange» et d’«offensant», tout en dénonçant un «exercice politique stupide». Enfin, il a conclu avec sévérité en disant: «Nous ne permettrons pas à Israël d’annexer la Judée-Samarie.» Et d’ajouter: «Nous n’avons pas été satisfaits de ce vote.»

En outre, rappelons que Donald Trump a en effet garanti à ses partenaires arabes de la région qu'il empêcherait toute application de la souveraineté israélienne en Judée-Samarie.

Le plan Trump, une base pour un avenir sans Hamas

Entré en vigueur le 10 octobre, le cessez-le-feu repose sur le plan proposé par le président Donald Trump. Celui-ci prévoit la libération de tous les otages israéliens, vivants ou morts, la réduction progressive de la présence militaire israélienne à Gaza et, à terme, le désarmement complet du Hamas.

Malgré les violations répétées du cessez-le-feu par le mouvement islamiste, Washington et Jérusalem continuent de croire à la viabilité de l’accord. «Ce que nous voyons sur le terrain me rend très optimiste», a affirmé le vice-président JD Vance lors de sa visite à Kiryat Gat. Chaque fois qu’un acte de violence survient, certains pensent que tout est fini. Mais ce n’est pas la fin.»

Le Hamas, qui a perdu une grande partie de ses infrastructures militaires, tente de se repositionner dans plusieurs zones de Gaza. Ses dirigeants refusent toujours de désarmer et accusent Israël de violer la trêve – des accusations jugées infondées par Israël.

Un cessez-le-feu fragile, mais vital

Selon les termes de l’accord, le Hamas devait restituer les 28 corps d’otages tués après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Quinze seulement ont été rendus jusqu’ici. Israël, pour sa part, a remis près de 200 corps de Palestiniens et autorisé l’entrée d’aides humanitaires supplémentaires dans l’enclave.

Ces gestes, salués par Washington, témoignent de la bonne foi israélienne malgré des provocations constantes. «Nous avons une tâche difficile: reconstruire Gaza, protéger les civils et garantir qu’aucun groupe terroriste ne puisse à nouveau menacer nos alliés», a déclaré JD Vance, excluant toute présence militaire américaine sur le terrain.

Rubio appelle à la retenue et à la vigilance

Attendu à Jérusalem ce jeudi pour s’entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, Marco Rubio souhaite éviter toute escalade qui pourrait mettre en péril le processus de paix.

«Les États-Unis soutiennent le droit d’Israël à se défendre et à assurer sa sécurité, mais nous devons aussi nous assurer que le Hamas ne profite pas de la trêve pour se réarmer», a-t-il déclaré avant son départ.

Le diplomate américain devrait également aborder avec son homologue israélien les plans de reconstruction et les étapes futures du désarmement du Hamas, conformément à la deuxième phase du plan Trump.

Une paix encore incertaine, mais un engagement clair

Sur le terrain, les habitants de Gaza continuent de souffrir des conséquences de la guerre, mais beaucoup espèrent que la trêve tiendra. Les États-Unis, qui ont intensifié leurs efforts diplomatiques au Moyen-Orient, veulent faire de ce cessez-le-feu un modèle de stabilisation durable, à condition que le Hamas respecte ses engagements.

Pour Washington comme pour Jérusalem, il ne s’agit pas simplement d’une pause dans les combats, mais d’une opportunité historique: celle de tourner la page du terrorisme islamiste et de construire une nouvelle architecture de sécurité régionale.

«Il y aura chaque jour des menaces, mais je pense en réalité que nous sommes en avance sur le calendrier en termes de mise en place, et le fait que nous ayons traversé ce week-end est un bon signe», a dit M. Rubio.

 

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