Syrie: assaut des forces gouvernementales contre un camp de jihadistes français
Des combats opposent mardi les forces syriennes à des jihadistes français, dont Oumar Diaby, retranchés dans un camp du nord-ouest. ©Delil souleiman/AFP

Les forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération contre des jihadistes français dirigés par Oumar Diaby, alias Omar Omsen, et retranchés dans un camp du nord-ouest de la Syrie, ont indiqué mercredi à l'AFP une ONG et un jihadiste français.

Les forces de sécurité «ont encerclé le camp et lancé une vaste opération (..) pour arrêter des Français réclamés par leur gouvernement», a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahman.

Joint par l'AFP, le fils d'Omsen, un jihadiste qui se fait appeler Jibril al-Mouhajer, a déclaré que «les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent», soulignant que le camp abrite «des femmes et des enfants».

Il a accusé le gouvernement français d'avoir demandé «que deux Français du groupe soient remis» aux autorités syriennes.

Un habitant de la région de Harem, où se trouve le camp, près de la frontière turque, a affirmé à l'AFP avoir vu les forces gouvernementales acheminer des renforts vers le camp depuis mardi, et entendre des explosions.

Les jihadistes français se font appeler «Firqat al Ghouraba» (le groupe des étrangers) et sont dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais devenu prêcheur.

En septembre 2016, les États-Unis avaient qualifié Diaby de «terroriste international». Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la justice française.

Une «petite cinquantaine» de personnes feraient partie de son groupe, avaient indiqué par le passé des sources sécuritaires françaises à l'AFP.

La guerre civile déclenchée en 2011 en Syrie par la répression d'un soulèvement pro-démocratie avait attiré des milliers de jihadistes étrangers.

Comme d'autres groupes extrémistes, ce groupe de Français semble être tombé en disgrâce depuis la prise du pouvoir en décembre 2024 par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui tente de faire oublier son passé jihadiste.

Avec AFP.

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