
L'émissaire pour le Moyen-Orient de Donald Trump, Steve Witkoff, a déclaré dans une interview s'être senti «trahi» après la frappe israélienne menée le mois dernier au Qatar, pays allié de Washington et médiateur dans la guerre à Gaza.
«Jared et moi, nous nous sommes sentis un peu trahis», a-t-il expliqué aux côtés de Jared Kushner, gendre de Donald Trump, lors d'un entretien à la chaîne de télévision CBS dont de premiers extraits ont été diffusés vendredi.
La frappe israélienne, qui a visé le mois dernier une réunion de responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas à Doha, a fait six morts, dont un membre des forces de sécurité qataries.
Elle a suscité l'indignation du riche État gazier et de ses voisins du Golfe, qui reposent largement sur les États-Unis pour assurer leur sécurité.
Donald Trump «a eu le sentiment que les Israéliens étaient un peu en train de perdre le contrôle de leurs actions et qu'il était temps de se montrer ferme et de les empêcher de faire des choses qui, selon lui, n'étaient pas dans leurs intérêts à long terme», a ajouté Jared Kushner, qui a été impliqué dans les négociations pour mettre fin à la guerre à Gaza, selon ces mêmes extraits.
L'interview complète doit être diffusée dimanche.
Les Qataris jouaient «un rôle essentiel dans les négociations tout comme les Égyptiens et les Turcs», a précisé Steve Witkoff, ajoutant avoir appris l'existence de ces frappes le lendemain matin.
«Nous avions perdu la confiance des Qataris. Le Hamas est donc retourné se terrer et il a été très difficile de les joindre», a-t-il ajouté.
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur le 10 octobre sur la base d'un plan de paix en 20 points de Donald Trump, après deux ans d'une guerre qui a dévasté la bande de Gaza.
Sous la pression du président américain, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est excusé depuis la Maison Blanche auprès du Qatar.
AFP
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