Syrie: cinq employés du ministère de la Défense tués dans une attaque contre un bus
Syrie : au moins 5 morts et 13 blessés après l’explosion d’une bombe visant un bus de gardes du ministère de la Défense à Deir Ezzor. ©Al-Markazia

Une attaque contre un bus circulant dans l'est de la Syrie a tué jeudi cinq employés du ministère de la Défense, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère.

«Un engin explosif a explosé au passage d'un bus transportant des gardes d'une installation pétrolière affiliés au ministère de la Défense, tuant cinq d'entre eux et blessant treize autres personnes dont des civils», a indiqué cette source requérant l'anonymat.

Selon la télévision d'État, l'explosion a eu lieu sur la route entre les villes de Deir Ezzor et Mayadeen, située à environ 50 km l'une de l'autre dans l'est de la Syrie, près de la frontière avec l'Irak.

Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat cette attaque, mais selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, ses auteurs sont «probablement des cellules de l'organisation Etat Islamique (EI)».

L'EI s'était emparé en 2014 de vastes territoires en Syrie avant d'être défait en 2019 par les forces kurdes syriennes aidées de la coalition internationale antijihadiste. Le groupe conserve néanmoins des cellules dormantes dans les zones désertiques et mène encore des attaques.

Durant la guerre civile syrienne, qui avait débuté en 2011, les forces de l'EI avaient mené de nombreuses attaques similaires sur des autocars pour cibler les forces de l'ex-dirigeant Bachar al-Assad.

Depuis que des forces islamistes menées par Ahmed al-Chareh ont chassé du pouvoir Bachar al-Assad en décembre 2024, les attaques jihadistes dans les territoires sous contrôle du pouvoir central ont diminué.

En mai dernier, les jihadistes de l'EI ont néanmoins revendiqué leur première attaque contre les nouvelles forces syriennes, fatale selon l'OSDH à un membre des forces armées.

Le mois suivant, les autorités avaient accusé l'EI d'être à l'origine d'une attaque contre une église orthodoxe de Damas qui avait fait 25 morts et plus de 60 blessés. Mais c'est Saraya Ansar al-Sunna, un groupuscule extrémiste sunnite peu connu qui a revendiqué l'attaque.

Avec AFP

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