
Donald Trump a décoré mardi à titre posthume son allié Charlie Kirk, influenceur ultra-conservateur assassiné le 10 septembre lors d'une réunion publique, de la plus haute distinction civile américaine, la médaille présidentielle de la liberté.
Le président américain a jugé que le jeune homme, tué par balle à l'âge de 31 ans, était un "martyr de la vérité et de la liberté", comparable selon lui à Socrate, Saint Pierre, Abraham Lincoln et Martin Luther King.
Il a rappelé le rôle très actif joué par ce chrétien nationaliste pour mobiliser les jeunes en sa faveur lors de la dernière campagne présidentielle.
Le républicain de 79 ans, pendant une cérémonie dans les jardins de la Maison Blanche, s'en est aussi pris à l'extrême gauche, qui selon lui suit "l'idéologie du diable".
"Nous voyons des légions d'extrémistes de gauche recourir à des actes de violence ", a affirmé Donald Trump, qui a déployé l'armée dans plusieurs villes tenues par l'opposition démocrate contre l'avis des élus locaux.
Le président américain assure que la violence politique aux États-Unis ne vient que de la gauche, et ne mentionne jamais les attaques contre des personnalités démocrates.
La veuve de l'activiste assassiné a reçu la décoration en son nom, avant de prononcer un discours pendant lequel elle s'est plusieurs fois interrompue pour contenir son émotion.
"À tous ceux qui regardent. Ceci n'est pas une cérémonie, c'est un ordre de marche", a dit Erika Kirk, qui a repris les fonctions de son défunt mari à la tête de l'organisation de jeunesse de droite radicale Turning Point USA.
"Sa mission n'est pas morte avec lui", a-t-elle encore déclaré.
La veuve de Charlie Kirk a aussi dit que si son mari avait vécu, "il se serait probablement présenté" à l'élection présidentielle.
Le meurtrier présumé de l'influenceur pro-Trump, Tyler Robinson, 22 ans, risque la peine de mort. Sa prochaine comparution devant la justice est attendue le 30 octobre.
Le département d'État a de son côté fait savoir en fin de journée qu'il avait mis fin au visa de six étrangers présents aux États-Unis car ils ont "célébré l'assassinat haineux de Charlie Kirk", la diplomatie américaine produisant sur X des copies d'écrans des messages incriminés.
Le gouvernement de Donald Trump a révoqué de nombreux visas en raison des propos politiques de leurs détenteurs, une pratique controversée mais revendiquée par le secrétaire d'État Marco Rubio, notamment à l'encontre d'étudiants pro-palestiniens.
À la suite de la mort de Charlie Kirk, de nombreux internautes qui l'avaient critiqué sur les réseaux sociaux s'étaient retrouvés, eux, licenciés en raison de leurs propos.
Avec AFP
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