Le gouvernement français et Disney s’appuient sur «Vice-Versa» pour parler santé mentale à l’école
Le gouvernement français s’associe à Disney pour lancer une campagne scolaire utilisant le film «Vice-Versa » afin de sensibiliser les enfants à la santé mentale et à la gestion des émotions. ©Ici Beyrouth

Le gouvernement français s’associe à Disney pour sensibiliser les enfants à la santé mentale à travers les personnages du film Vice-Versa. Un livret pédagogique, des affiches et un spot seront bientôt disponibles dans les écoles, visant à mieux comprendre et gérer les émotions dès le plus jeune âge.

Le gouvernement lance en partenariat avec le géant américain du divertissement Disney une campagne de sensibilisation à la santé mentale à destination des enfants qui s'appuie sur les personnages du film Vice-Versa.

Un livret d'information à destination des enfants du CP à la 6e, «Parlons santé mentale», met en page les personnages et des visuels inspiré du film d'animation à succès de Pixar, filiale de Disney.

Il sera mis à disposition des enseignants partout en France dans les prochains jours à travers les plateformes de ressources pédagogiques. Des affiches et un spot d'information complètent le dispositif.

«Plus de 40% des 18-24 ans présentent des signes de dépression», a souligné Michaël Nathan, directeur du Service d'information du gouvernement (SIG), lors d'une conférence de presse jeudi.

Le fascicule à destination des enfants pose des questions comme «la santé mentale c'est quoi?», «les émotions c'est quoi?» en incarnant les différentes émotions (joie, colère, tristesse, peur...) avec les personnes éponymes des films Vice-Versa 1 et 2.

Il a recours à des jeux et invite les enfants à «ne pas rester tout seul» quand ils se sentent «mal, envahi(s) par les émotions désagréables».

Michaël Nathan a précisé que Disney n'avait pas été rémunéré dans le cadre du partenariat, décrit comme un outil d'information sur la santé mentale parmi d'autres à destination du grand public.

Il a rappelé que le ministère de l'Éducation nationale utilisait aussi la diffusion de la mini-série Adolescence, diffusée sur Netflix, sur les dangers des réseaux sociaux et des mouvements virilistes chez les adolescents.

M. Nathan, interrogé par l'AFP en marge de la conférence de presse, a précisé qu'avoir recours à des «supports de la culture populaire» s'avère plus efficace auprès des jeunes que les campagnes sanitaires classiques.

Une institutrice de la Drôme qui souhaite rester anonyme a confié à l'AFP que «sur Eduscol», outil de ressources pédagogiques pour les enseignants, «on a du matériel mais ces supports ne sont pas adaptés aux enfants actuels, qui ont besoin qu’on change de sujet toutes les 20 minutes…».

«Il nous manque des ressources clés en main, des supports parlants, colorés…», ajoute-t-elle, affirmant que «tout le monde utilise, Vice Versa (...) la gestion des émotions, c'est un vrai sujet dans nos classes».

«J’utilise La couleur des émotions d’Ana Llenas, un classique de la littérature jeunesse, pour parler des émotions à mes élèves. Pourquoi ne promeut-on pas ce genre de livres?», interroge-t-elle toutefois.

Joint par l'AFP, le syndicat d'enseignants du primaire FSU-Snuipp n'a pas répondu dans l'immédiat.

Avec AFP

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